Chronique – Feldrik Rivat – Les kerns de l’oubli

 

Les Kerns de l'Oubli - Tome 1 - L'exil

 

Lien vers la page du livre aux Editions de l’Homme sans Nom

Lien vers le site de l’auteur (allez voir ce site, il vaut le détour)

Titre : Tome 1 – L’exil
Auteur : Feldrik Rivat
Editeur : Editions de l’Homme sans Nom
Nombre de pages : 414 pages en version papier selon le site de l’éditeur

Quatrième de couverture :

Plan d’ensemble. Vue d’oiseau. De la brume se dissipe, lentement, laissant percer la masse sombre d’une île. Elle se dresse, souveraine,  dans son trône de pierre.

Almenarc’h.

Un vent violent balaye la scène. Assombrissant le ciel. Troublant les eaux du lac. L’Imprenable, forte d’un règne millénaire, vacille, sous la menace d’un simple silence. …peron de roche, fière citadelle, toi dont le nom est porté comme une légende aux confins du monde, pourquoi trembles-tu ? Craindrais-tu les ambitions fragiles de quelques mortels ? Cataxak, l’Ètranger ? Ulnhor, le roi déchu ? Roch, le gardien au cœur rongé par la colère ? Non, plus encore que tout autre nom, Almenarc’h craint le dernier de ses fils. Erkan. Guerrier maudit. Honni. Banni. Eh bien tremble, belle endormie. Car la main aveugle qui guide ce malheureux, elle, n’ignore rien du secret de tes entrailles.

 

A lire absolument si on aime :
– L’Heroic-Fantasy avec des vrais héros, des durs, des forts, des grands.
– Des personnages humains et crédibles, avec leurs forces et leurs faiblesses (tiens, comme chez Lise Syven et Lionel Behra ^^). Vous allez finir par cerner mes goûts en matière de personnages.

– Des personnages incroyables ! Oui, une troisième ligne qui concerne les personnages. Sans blagues.
– Un côté épique, une grande épopée !
– Des mystères anciens révélés au fil de l’intrigue, pas après pas.

A éviter si on cherche :

– Les livres qui se lisent d’un seul oeil, tout en dormant de l’autre. Parce que oui, au début en tout cas, la lecture de ce livre est parfois un peu exigeante. Déconcertante. Déroutante. Mais il en vaut la peine !

Mon avis :

Ce livre, je l’ai acheté aux Imaginales d’Epinal, saison 2013. Et je ne l’ai pas regretté.

Je vais être franc: ce livre est le plus original de tous ceux que j’ai été amené à lire ces dernières années ! Et je suis sérieux. Pas tant au niveau de l’histoire (j’y reviendrai) qu’au niveau des personnages. Ils sont tous différents, chacun possède son propre univers, ses références, son caractère unique. Ils sont, tous à leur niveau, parfaits. C’est mon avis, vous ne le partagerez peut-être pas.

Il y a peut-être une unique exception: j’ai été un peu déçu par le rôle donné à Calagalak. Il méritait un plus grand rôle, je trouve. D’un autre côté, sa façon de parler le rend parfois difficile à suivre.

Au niveau de l’histoire, ce n’est peut-être pas le livre si original que ça. Un jeune héro promit à un grand destin, les ennemis qui cherchent à le tuer, … Mais ce n’est pas un problème car non cela cela fonctionne parfaitement, mais en plus, dire cela est certainement très (TROP) réducteur.

En fait, cette intrigue de base n’est qu’un des multiples éléments du livre. Est-ce ce que l’on appelle un livre à tiroirs? Je ne suis pas sûr. Ce que je sais, c’est que chacun des personnages exposés apporte son propre univers, sa propre branche de l’intrigue. On ne s’ennuie pas. Jamais. En tout cas, passé la difficulté de lecture au tout début (2 ou 3 chapitres, que j’ai lu d’un seul oeil, justement), je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Concernant l’univers, à présent: il est grand. Il est même grandiose. Le livre donne admirablement vie à la cité d’Almenarc’H, par exemple. En profondeur. Et les autres contrées ne sont pas en reste: c’est tout un monde qui prend vie sous vos yeux.

 

Le petit plus du livre :
Clairement, les personnages et l’univers, par leur originalité, sont le petit (Grand!) plus de ce livre. Et c’est un plus énorme, à mes yeux. Très sincèrement, à la première occasion qui se présentera, j’achèterai les deux tomes suivants. Et je relirai le premier.

 

Bonne soirée tout le monde !

Bilan Hebdomadaire n°11

Bonsoir à tous et à toutes,

 

Pas de bilan hebdomadaire dimanche dernier. Je n’ai pas vu passer ce week-end là et c’est seulement lundi que je me suis « réveillé » en me disant « hé, mais tu as oublié ta news hebdo! ». Sauf qu’il était trop tard… ^^

Donc, reprenons les actualités de ces deux dernières semaines…

Dans le cadre des ateliers d’écriture d’Asphodèle et d’Olivia Billington (à priori pour la dernière fois sur cet atelier), j’ai écris les épisodes n°5 et n°6 de ma web-série Terra Nova. Le sixième introduit une nouvelle branche de l’histoire, avec de nouveaux personnages dont Sylia Grant, jeune femme de 18 ans au caractère bien trempé, mais marquée au fer rouge par sa vie dans les bas-fonds.

J’ai également écris une courte nouvelle de zombies intitulée « Le saut de l’Ange ». Proposée aux Chroniques d’Altaride pour leur numéro du mois de juin, elle attend leur avis que j’espère positif.

Par contre, je pense abandonner mon projet de nouvelle Steampunk pour Elenya. Je n’y arrive décidemment pas… Dommage, j’y tenais beaucoup. Bon, la deadline n’est pas encore dépassée (fin mai), alors croisons les doigts, on ne sait jamais?

Sinon, mon projet de recueil payant sur Amazon à connu certaines avancées (à paraître normalement en juillet, mais ça devient tendu): j’ai reçu une première proposition de couverture et je me suis essayé hier soir (avec succès à la quatrième ou cinquième tentative) à la création d’un fichier .epub (format kobo) puis, sur cette base, d’un fichier .azw (format kindle).

Le guide de Jean-Claude Dunyach (créer soi-même ses ebooks) me fut très utile, à cette occasion. Je ne saurais trop vous recommander de le suivre, si vous avez l’idée de créer un ebook un jour.

Enfin, chose dont je n’avais pas parlé il y a deux semaines: j’ai trouvé sur le site de l’auteur autopublié Jacques Vandroux de très nombreuses informations utiles pour qui souhaite se lancer dans l’aventure de l’autopublication. Une véritable mine d’or!

Ah, dernière information importante (à mes yeux, en tout cas): je me suis inscrit à la convention des grenouilles de Cocyclics, qui se tiendra en octobre prochain. J’ai hâte d’y être !

 

Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche.

Terra Nova – S1E6 – Sylia

Liens:

Prologue et Sommaire des épisodes

Résumé des épisodes précédents :

Denis Law et Lena Dantes sont parvenus à soutirer à Heinrich Sammer les informations dont ils avaient besoin : le nom des personnes ayant possédé ou possédant peut-être encore les plans du système de protection entourant la salle de navigation du vaisseau-planétoïde Terra Nova. L’un d’entre pourrait avoir aidé les rebelles lors de leur tentative d’infiltration.

Pendant ce temps, une jeune femme du nom de Sylia Grant explore les bas-fonds à la recherche de trésors des temps passés…

 

Épisode six :

Sylia pataugeait dans une eau opaque depuis près d’une heure et elle commençait à désespérer. À plusieurs reprises, les plafonniers des couloirs déserts qu’elle arpentait avaient grésillé, menaçant de s’éteindre pour de bon. Depuis la première alerte, Sylia avait allumé la lampe torche de son casque, juste au cas où. L’idée de se retrouver soudain plongée dans le noir, immergée jusqu’à la taille, ne l’enchantait pas. En revanche, elle se bénissait d’avoir enfilé le matin même un pantalon, une veste et des bottes d’égoutier. Ce n’était pas très seyant, mais ça lui permettait de rester au sec malgré l’atmosphère saturée d’humidité. Ne comptant pas revenir les mains vides de son excursion, elle avait aussi pris un sac à dos.

De temps à autre, tout en progressant à grandes brassées dans le bouillon elle entaillait sur quelques centimètres la cloison métallique à sa droite, à l’aide d’un couteau en céramique. Elle ne tenait pas à passer deux fois au même endroit sans en être pleinement consciente. Risquer de se perdre dans un tel labyrinthe serait une mauvaise idée. Pestant, Sylia sortit de la poche intérieure de sa veste une carte plastifiée, aux bords cornés. Elle semblait dater de la création du vaisseau et était copieusement annotée : le moindre couloir, la plus petite pièce, tout était documenté de façon détailée. Un simple carré blanc, d’une cinquantaine de m², intéressait tout particulièrement Sylia : l’atelier de réparation des robots. Il se trouvait en plein cœur de la zone inondée, mais elle conservait l’espoir qu’il soit resté au sec, contre toute probabilité.

Du plat de la main, la jeune femme essuya la boue qui maculait sa carte. Elle l’avait subtilisé deux jours plus tôt sur le bureau de Sean Faraday, le chef de son district, alors que ce dernier lui tournait le dos. Il se rhabillait en chantonnant dans sa barbe d’un air guilleret. De rage, Sylia serra les dents. Elle détestait ces « entretiens » mensuels que lui imposait Faraday. Ce salopard vicieux avait hérité sa charge d’administrateur à la mort de son propre père, un an auparavant.

Dans son lit, la nuit, Sylia rêvait qu’elle l’égorgeait après l’avoir étouffé avec son membre. Elle savait qu’elle n’aurait jamais le cran de passer à l’acte et le premier mardi de chaque mois, le même manège se répétait, inlassablement : deux soldats de la garde venaient la chercher au petit matin, sans que personne ne cherche à s’y opposer. Pas même son père. Le soir, c’est par ses propres moyens qu’elle devait trouver la force de rentrer chez elle. Alors, elle s’asseyait dans un coin et pleurait en silence, le visage baigné de larmes acides, la tête pleine des scènes de la journée d’enfer qu’elle venait de subir. Elle se disait parfois qu’elle devrait prendre un mari. Peut-être Faraday la laisserait-elle tranquille ?

Sylia cligna des yeux, hébétée. Une fois de plus, elle avait perdu contact avec la réalité. Ça lui arrivait de plus en plus souvent, ces derniers mois. Depuis que son père… La jeune femme se força à ouvrir grand les paupières. Sa main droite lui faisait mal. Elle se souvint pourquoi en regardant ses phalanges meurtries : elle se revit en train de frapper de toutes ses forces contre la porte de sa chambre, deux heures plus tôt. Elle haussa les épaules. La douleur l’aidait à se concentrer.

Elle reprit son examen de sa carte. À la pointe de son couteau, elle avait barré la plupart des accès menant théoriquement à l’atelier. Tous s’achevaient par des impasses. Plafonds effondrés, murs éventrés, trous béants dans le sol dans les rares endroits secs, elle avait eu droit à tout. Elle inspectait désormais le septième et dernier couloir. Au bout de trois-cents mètres de brasse, elle se retrouva bloquée par une porte qui refusa lui céder le passage. Sylia hurla sa frustration et cogna contre les cloisons à coups redoublés. Elle haletait lorsqu’elle parvint enfin à se calmer et ses phalanges étaient à nouveau en sang.

— Arrête de te raconter des fables. Tu le trouveras jamais, ce foutu entrepôt.

Elle leva les yeux au ciel et se figea. Au milieu du mur, Sylia venait de repérer une grille d’aération. Elle s’en approcha avec un vague sursaut d’espoir. Le sol était surélevé, juste en dessous, et la jeune femme n’eut même pas besoin de se hisser sur la pointe des pieds pour jeter un coup d’œil dans le conduit. Celui-ci était droit, sans le moindre coude aussi loin que portait le faisceau de la lampe de Sylia. En dehors du clapotis de l’eau baignant le couloir, le silence régnait en maître sur les lieux. Sylia y vit le signe d’une embellie à l’horizon et c’est avec des yeux pleins d’étoiles qu’elle se faufila à l’intérieur du tuyau d’aération. Gênée par son sac à dos, elle avait tout juste la place de ramper. Elle avança ainsi une longue minute, lentement et à la force de ses bras. Elle pria pour ne pas tomber sur une horde de rats. Ils ne manqueraient pas de festoyer sur son cadavre pendant des jours entiers, trop heureux d’une telle aubaine. Sylia frissonna. Elle préférait encore penser aux regards de fouines de Faraday.

Perdue dans ses réflexions morbides, Sylia ne sentit pas tout de suite que le conduit obliquait vers le bas, tout d’abord selon une pente douce, puis de façon rapidement plus raide. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle glissait déjà tête la première et, prise de panique, ne parvint pas à se retenir aux parois d’un tuyau devenu quasiment vertical. Elle se réceptionna durement sur le dos, un mètre plus bas, sur un sol métallique. Elle se releva péniblement, frictionnant ses membres endoloris par ses crapahutages autant que par sa chute imprévue. Pourquoi cette pièce n’était pas inondée comme les couloirs alentours paru mystérieux aux yeux de Sylia, un temps. Puis, elle regarda autour d’elle et n’y pensa bientôt plus. Elle était plongée dans le noir et seule sa lampe frontale permettait à Sylia de se faire une idée de la nature des lieux. Un sourire éclaira peu à peu le visage de la jeune femme. Où qu’elle se tournât, des robots humanoïdes se tenaient alignés, en rangs serrés.

Elle s’approcha de l’un d’eux. Il ressemblait en tous points aux androïdes dont lui parlait son père, lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Ils avaient des membres fins et élégants, des yeux et une peau semblable à ceux des véritables humains. On aurait dit des mannequins attendant d’être habillés, dans la vitrine d’un magasin de la ville haute. L’esprit de Sylia s’évada à cette pensée. Elle songea à ce paradiscéleste, à l’azur artificiel évoqué à de si nombreuses reprises par son père qu’elle avait parfois l’impression d’y avoir passé sa jeunesse. Elle avait alors en tête l’image d’un empyrée où les Doryphores, en égaux des Dieux, avaient le droit de demeurer. Son père jouait le rôle de l’ange déchu aux ailes brisées. Sylia s’imaginait un lieu épargné par le tonnerre et le fracas des armes à énergie des commandos aux ordres des régulateurs. Elle aurait tout donné pour y vivre et échapper ainsi aux tempêtes nauséabondes générées par le système de climatisation défaillant des bas-fonds.

Sylia progressait entre les rangs des serviteurs automates, laissant ses doigts courir sur leurs corps synthétiques, caressant leur douce chevelure au passage. Elle était sur un petit nuage. Lorsqu’elle atteignit le centre de la pièce, elle y trouva une console couverte de poussière, mais dont les touches étaient encore faiblement rétroéclairées. Elle enfonça l’une d’elles, sur laquelle était figurée une ampoule. Une à une, les barres de plafonnier de l’atelier clignotèrent puis s’allumèrent, et la pénombre céda la place à une vive lumière aux tons froids. Sylia tomba à genoux et laissa éclater sa joie. Comme elle s’y attendait, la salle était remplie de robots alignés en rangs d’oignons. Il y en avait sûrement plus d’une centaine.

— Sylia, ma fille, cette fois ça y est. Tu as remporté le gros lot !

 

Mots à exploiter, tirés du blog d’Asphodèle – Les plumes de l’écriture:

Mardi / nuage / mari / enfer / empyrée / céleste / horizon / lit / paradis / tempête / embellie / azur / atmosphère / étoile / tonnerre / mystérieux / septième / coin / vague / festoyer / feuillée / fable.

Les plumes d'Asphodèle

Style, intrigues, personnages et univers…

La semaine passée (ici), je vous avais dit que je comptais donner une nouvelle impulsion à ce blog. Bon, je n’ai pas encore eu le temps de réorganiser mes catégories et mes tags, mais ça viendra. Le temps est passé tellement vite, ce week-end ! J’en ai même oublié de publier mon bilan hebdo, c’est dire.

Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est donc pour parler du sujet évoqué ici, mercredi dernier, à savoir : « la manière dont il me semble que les éléments moteurs d’un livre de SF/Fantasy (style, intrigue, personnages, décor/univers) interagissent, se complètent, s’articulent les uns avec les autres. »

Mais en préambule, je vous entends d’ici me poser la question : « pourquoi se limiter à la SFFF ? »

Parce que c’est la littérature que je connais le mieux ou « le moins mal ». Je m’explique : à chaque genre semble correspondre un style particulier. Ça va faire cliché, voire réducteur, mais il me semble que la Fantasy s’accommode mieux que la chick lit (je n’ai pas dit « regorge de » et c’est volontaire) de descriptions parfois longues et détaillées. L’auteur a un univers à vous faire découvrir, bon sang !

De même, la SF a une image un peu moins « chaude », plus « austère » que la Fantasy. Mais c’est peut-être lié à mes lectures dans ce domaine : Asimov fait partie des auteurs de SF que j’ai le plus lus. Si vous avez des contre-exemples, n’hésitez pas.

Revenons à nos moutons :

Nous avons donc 4 éléments moteurs. D’un autre côté, dans le cas de la SFFF, et lorsqu’on l’histoire se passe ailleurs que sur terre ou à une autre époque que la notre, je considère l’univers comme un personnage à part entière. D’ailleurs, je créé généralement une « fiche personnage » pour mes planètes imaginaires : passé historique, cartes, factions en présence sont autant d’informations qui me semblent importantes.

Ce qui laisse finalement 3 éléments. Chacun semble avoir sa vision des choses. Certains placent l’intrigue au dessus de tout, quitte à ce qu’elle ne soit servie que par un ou deux personnages principaux « archétypés » et par de simples figurants laissés plus ou moins dans l’ombre, interchangeables d’un roman à l’autre. Il me semble que c’est le cas de pas mal de romans policiers : les personnages principaux se distinguent clairement, utilisés comme des phares destinés à attirer tous les regards. Quant à l’intrigue — entendez « l’enquête » —, il semble logique qu’elle constitue le cœur du roman.

D’autres misent tout (ou presque sur l’univers). Un exemple qui me vient en tête, c’est le cycle de Ténébreuse. Le décor est fouillé, très précis à tous niveaux. Les paragraphes descriptifs sont nombreux et parfois très (trop ?) détaillés. Mais j’ai trouvé que les personnages, eux, manquaient d’épaisseur. Je ne me suis véritablement attaché à aucun d’entre eux.

Le style, enfin… Dans le cas de Ténébreuse, encore, je l’ai trouvé parfois un peu lourd. Sans remettre en cause la qualité de l’univers, le style pourrait être plus fluide. Et l’auteur semble prendre un malin plaisir à noyer ses lecteurs sous des dizaines de noms de personnages, d’évènements, de lieux, etc., et ce dès les premières lignes, ou presque. En revanche, le Seigneur des anneaux ne m’a jamais bloqué alors que beaucoup de gens autour de moi l’ont trouvé (trop) long à se mettre en route. Ce n’est pas mon sentiment. D’un autre côté, je l’ai lu en anglais, ça aide peut-être ?

Ceci dit, pour en revenir au sujet principal, j’avoue n’avoir jamais lu de livres dont l’auteur mise tout sur le style. À moins que… « La maison des feuilles », peut-être ? L’histoire est classique : une maison pour le moins étrange, voire franchement inquiétante. Les personnages ne sont pas inoubliables. Mais le style du livre est… hors normes. Pas seulement au niveau de l’écriture, mais aussi, et surtout au niveau de la forme : différents types de mise en page se succèdent, on passe d’un récit classique à des passages épistolaires… D’autres paragraphes sont carrément… bizarres. Pardonnez mon manque de précision : d’une part, je m’en voudrais de trop « déflorer » le livre. D’autre part, je l’ai lu il y a plus de dix ans.

Bon sang, le temps passe vraiment trop vite !

Je vous entends d’ici : mais où veut-il en venir ?

Je pense que les livres qui m’ont le plus favorablement marqué sont ceux qui parviennent à mettre sur un pied d’égalité style, intrigue et personnages/décor. Clairement, à mes yeux, le Seigneur des anneaux en fait partie.

1/De nombreux personnages de cette trilogie crèvent littéralement l’écran. Les seconds couteaux ne sont pas en reste.

2/Les décors sont sublimes (je parle bien des livres, là, pas du film.)

3/Même si le but ultime (détruire l’anneau) tient sur un ticket de métro, le déroulement de l’histoire et ses rebondissements font plus que compenser. Largement. Mille fois. Un million de fois !

Les cycles « Fondation » ainsi que la série d’enquêtes policières à la mode SF (avec Elijah Baley) dont le premier tome se nomme « dans les cavernes d’acier », paru en 1953, font également partie de mes grands vainqueurs du jour. Si vous aimez la SF, pitié, lisez Asimov !

Pierce Anthony et son monde de Xanth font, selon moi, match égal (ou presque) avec Terry Pratchett et son disque-monde. Tous deux officient dans la Comic-Fantasy, même si Pratchett y va un peu plus fort dans l’absurde, il me semble. Quoi qu’il en soit, tous deux déploient sous nos yeux émerveillés un monde coloré, farci de personnages tous plus étranges les uns que les autres, aux histoires farcies de rebondissements.

Que dire de David Gemell et de la série centrée sur Druss ? J’ai adoré ! Par contre, j’ai lu l’un des tomes de l’Highlander et j’ai moins accroché : le personnage principal manque de charisme.

Comment, également, ne pas citer Moorcock et ses champions éternels ? Si vous êtes fan de Fantasy, mon avis est le même que pour Asimov dans le cas de la SF : pitié, lisez-le ! D’ailleurs, le cycle d’Elric de Melniboné est en train d’être adapté en BD. Les graphismes ont l’air d’être soignés. L’histoire est-elle fidèle ?

Si l’on en est à parler BD,  je citerais volontiers les « chroniques de la lune noire ». La façon dont les personnages évoluent sous nos yeux vaut le détour. L’univers fonctionne à merveille ! Quant au style, il est flamboyant. J’adore. J

Bon, je vais m’arrêter là pour le listing.

C’est vrai, la route que je tente de suivre tient de la corde raide : il me faut des personnages humains, mais dotés de qualités et défauts légèrement exacerbés (marre des héros de mangas invulnérables qui ne pensent qu’avec leurs muscles),  quelques personnages secondaires attachants, des rebondissements nombreux (de ce point de vue là, le découpage d’un roman en épisodes me paraît efficace), un univers précis et approfondi, etc.

Pour mieux immerger le lecteur, un autre choix me paraît important : intégrer ensemble actions, dialogues et descriptions de l’univers. Il faut éviter l’effet « tartine descriptive » : ces « tartines », ce sont ces longs pavés destinés à nous raconter l’histoire de la planète imaginaire et décrivant la façon de vivre de ses habitants, etc.

Je pense qu’il est plus efficace de montrer l’univers à travers les yeux et les actes des personnages. D’une part, cela permet de ne pas tout dévoiler dès le départ, mais au contraire d’y aller par petites doses. D’autre part, cela permet de ne pas ralentir le rythme de l’action et de ne pas endormir le lecteur. Remarquez, cela peut être utile de chercher à guérir les insomniaques ?

Si on y réfléchit, quel que soit le genre (je sais, je me contredis), un roman, ça peut se résumer à ça : la rencontre (amicale ou non) de personnages. Fondamentalement, tout est lié : les personnages et leur caractère influent forcément sur l’intrigue, l’univers nous apparaît à travers leurs yeux, leurs conversations, leurs actions. Ne cherchez pas à tout dévoiler dès le départ. Il est normal que le lecteur se pose des questions, au début. C’est très sain : c’est ce qui va le pousser à continuer la lecture. Pour savoir !

Comment faire pour que cela fonctionne bien ? Je ne crois pas qu’il existe de recette, à part celle-ci : du travail et encore du travail. Faites des essais. Faites vous lire. Recueillez les avis, servez-vous en pour progresser un peu plus chaque jour. Et n’oubliez pas d’utiliser de la colle à cul. Beaucoup de colle à cul : il faut s’y mettre et s’y tenir ! On n’a rien sans rien.

Moi, j’ai choisi : j’écris beaucoup. Dès que je peux. J’exploite le moindre temps de liberté soit pour écrire, soit pour réfléchir à ce que je m’apprête à écrire.

Et je me fais aider. Car si vous écrivez de la SFFF, il y a des sites de bêta-lectures pour vous : cocyclics, par exemple, ou encore Imperialdreams.

Vous n’êtes pas d’accord avec mes conclusions ? Dites-le, n’hésitez pas.

Vous êtes d’accord ? idem.

Vous voulez apporter votre pierre à l’édifice ? Raconter comment vous écrivez ? La façon dont vous liez personnages et intrigues ? Faites-vous plaisir !

Ce blog est aussi un peu le votre, après tout.

Merci pour votre fidélité.

Bonne soirée.

Terra Nova – S1E5 – Androïde

Liens:

Prologue et Sommaire des épisodes

Résumé des épisodes précédents :

Denis Law et Lena Dantes sont chargés d’enquêter sur une tentative d’infiltration de la salle de navigation du vaisseau-planétoïde Terra Nova.

Les régulateurs du secteur de Néotopia leur donnent carte blanche pour rétablir la sécurité.

Les deux agents se rendent chez Heinrich Sammer, dirigeant influent de la confrérie des Doryphores, dans l’espoir que celui-ci ait des réponses à leur apporter.

Un androïde les guide vers la demeure du mystérieux Monsieur Sammer, au milieu d’un paysage digne de la mythique Terre.

 

Épisode cinq :

— Prouvez-moi que vous êtes Heinrich Sammer.

Le silence se fit. Lena fixa Denis, sans laisser paraître la moindre émotion. D’abord interloqué, Heinrich rejeta la tête en arrière et éclata d’un rire franc, presque joyeux. Lorsqu’il parvint à calmer son hilarité, de petites larmes perlaient au coin de ses yeux.

— Vous êtes quelqu’un, vous. Ça alors ! On ne me l’avait jamais faite, celle-là. « Prouvez-moi que vous êtes Sammer », répéta l’adolescent en imitant la voix de Denis.

Puis, son regard se fit de glace et il eut un geste bref de la main droite. Le majordome MC-130 pénétra dans la pièce et ceintura Denis.

— Je vous suggère de lui dire de me lâcher.

— Et pourquoi le ferais-je ? Éclairez ma lanterne, je vous prie : explique-moi qui de nous deux est en position de force.

— Ça me paraît évident.

Denis scrutait son interlocuteur. Heinrich fit un nouveau mouvement du bras pour donner un ordre à son serviteur. Lena agit aussitôt. D’un bond, elle fut sur le robot. Celui-ci recula d’un pas. Denis en profita pour se libérer et se laisser tomber en avant. Lena saisit MC-130 par le cou et poussa, l’envoyant s’écraser contre un mur. Sous le choc, la tête du majordome éclata. Pris de vertige face à la tournure des évènements, Heinrich se leva, stupéfait. Denis le visait avec un pistolet. Les yeux d’Heinrich s’agrandirent lorsque l’agent des régulateurs pressa la détente. Le projectile fut stoppé net à un mètre de sa cible. Denis remit son arme dans son holster et se rassit.

— Vous êtes bien Heinrich Sammer. Les champs de force individuels sont trop rares pour être confiés à un subalterne.

Lena, après avoir rajusté sa tenue, fit face à leur hôte. Elle s’inclina, rigide, buste ployé vers l’avant et bras le long du corps.

— Veuillez excuser le comportement inqualifiable de Monsieur Law ainsi que le mien, Monsieur Sammer. Il n’a jamais été dans nos intentions de vous faire du tort ou de risquer de vous blesser. Nous transmettrons à nos supérieurs un rapport détaillé sur les circonstances de ce malencontreux incident.

Heinrich ne semblait pas l’avoir entendue.

— Mais c’est… Êtes-vous un cyborg ? Et cette arme ! Comment a-t-elle pu franchir mes systèmes de sécurité sans être détectée ?

— De quoi parlez-vous ?

Denis paraissait sincèrement étonné. Il écarta les pans de sa veste : son holster avait disparu.

— Camouflage moléculaire… Je vois. Le régulateur Uneus vous a trop bien équipé. Il me doit des explications.

Heinrich se rassit et Lena se redressa, avant de l’imiter. Heinrich semblait calmé. Il s’appuya sur les accoudoirs de son fauteuil, mains jointes en un triangle au niveau de son visage, puis se pencha en avant et fixa Denis. Ses yeux s’étaient étirés pour ne plus former que deux simples fentes sombres, impénétrables.

— Tout ceci m’a coupé l’appétit. Venons-en au fait : qu’attendez-vous de moi ?

Denis se laisser aller en arrière, contre son dossier.

— Vous avez participé aux travaux destinés à assurer la protection de la salle de navigation de notre vaisseau.

Ce n’était pas une question. Heinrich hocha la tête et Denis poursuivit.

— Nous avons besoin de savoir qui, à part vous, a pu avoir accès aux plans du dédale entourant la zone.

Heinrich réfléchit quelques instants. Puis, il soupira et se passa la main dans son abondante chevelure brune.

— Quatre personnes, cinq tout au plus, sont concernées. Je vous envoie la liste immédiatement.

— Reçu, indiqua Denis presque aussitôt.

— Quoi d’autre ?

— Votre emploi du temps, ainsi que celui de votre famille et de vos proches au cours des dix derniers mois, est en train d’être examiné de près. Si vous avez quoi que ce soit à vous reprocher, nous le trouverons.

— Je n’ai rien à cacher aux régulateurs.

Heinrich semblait mal à l’aise, mais il n’ajouta rien. Denis pencha la tête du côté droit, le regard soudain vague. Sur sa rétine venait d’apparaître l’image en 3D de l’un de ses informateurs.

— Oui, c’est moi, dit Denis à voix haute. Soyez bref. Je vois. Nous arrivons.

Puis, il se tourna vers Lena.

— Je viens de recevoir un appel urgent. Nous sommes attendus. As-tu quelque chose à demander à notre hôte ?

Lena esquissa un léger sourire avant de s’adresser directement à Heinrich.

— Nous tenons une fois encore à vous présenter nos excuses pour les désagréments occasionnés. J’ai cependant une dernière question à vous poser avant de vous débarrasser de notre encombrante présence : l’un des employés humains enregistrés sur votre domaine est porté disparu depuis cinq jours. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi l’information n’a pas été communiquée aux régulateurs de Néotopia ?

Un blanc suivit,  qu’Heinrich rompit finalement en se raclant la gorge.

— Je n’ai pas à rendre compte des allées et venues de mes salariés.

— C’est votre réponse ?

— Tout à fait.

Lena se leva et adressa un franc sourire à son interlocuteur.

— En ce cas, il me reste à vous remercier pour votre coopération, Monsieur Sammer. Inutile de nous accompagner, nous saurons trouver notre chemin.

Denis se mit debout à son tour. Les deux agents saluèrent leur hôte et prirent congé. Quatre robots les attendaient dans le couloir, leur taser à portée de main. Heinrich les rejoignit. Il avait déjà recouvré l’entière maitrise de ses nerfs et observa Denis et Lena d’un air neutre.

— Permettez, j’insiste. Mes serviteurs vous protégeront jusqu’à ce que vous ayez quitté mon domaine.

— C’est que nous avons encore à faire dans le coin, indiqua Denis. Nous avons réservé une chambre à l’hôtel Carpey.

— Mes robots vous y mèneront. Au revoir. Ce fut un plaisir.

Les yeux d’Heinrich démentaient ses propos amicaux. Le sourire qu’il affichait semblait le fruit d’un tic plutôt que d’une volonté délibérée. Il n’ajouta rien, mais son regard parlait pour lui. Comme un seul homme, les serviteurs d’Heinrich Sammer s’inclinèrent devant les agents Denis et Lena avant de les escorter jusqu’à leur taxi. Celui-ci les attendait toujours à la même place, au niveau de la guérite de ZX-521.

— Je me suis permis d’indiquer à l’IA de votre véhicule le plus court chemin vers votre hôtel, expliqua le robot gardien. Vous y serez dans une petite demi-heure, tout au plus.

Puis, il s’éloigna pour reprendre son poste de garde-barrière. Une fois dans le taxi, Denis éclata de rire.

— Je ne comprends pas ce qui peut vous amuser ainsi.

Le sourire de Lena semblait moins lisse qu’à l’accoutumée. Son chignon était légèrement de travers et elle le remit en place après s’être observée dans un miroir.

— J’en étais sûr, lui dit Denis.

— De quoi parlez-vous ?

— Tu ne peux plus le nier, à présent. Tu es un robot, Lena.

La jeune femme leva le bras droit et le tourna vers Denis, paume vers le haut, avant d’en effleurer la peau avec les doigts de son autre main. L’épiderme s’ouvrit sur toute sa longueur, révélant des os de métal protégeant une multitude de câbles électriques.

— Mon corps n’est peut-être pas fait de chair et de sang, mais mon cerveau est bel et bien organique. Je ressens des émotions. Je suis humaine, tout comme vous.

Denis rit de plus belle. Lena se renfrogna et détourna le regard. Elle semblait vexée. Le taxi avait démarré pendant leur discussion et roulait à vive allure au milieu de vastes champs. Le mur séparant le domaine d’Heinrich Sammer du reste du quartier des Doryphores s’était déjà sensiblement rapproché et était désormais bien visible à l’horizon.

— On n’a pas tiré grand-chose de cet étrange bonhomme, mais on n’est pas venu pour rien : au moins, à présent, je connais ta véritable nature. Ne fais pas cette tête. Tout ça m’amuse beaucoup.

De fait, il semblait excité comme un enfant face à un nouveau jouet. Lena se fit plus sombre encore.

— Vous auriez pu vous faire tuer, c’était idiot de votre part de provoquer ainsi Monsieur Sammer. Si je n’étais pas intervenu, vous ne seriez plus de ce monde. Vous êtes fou, Denis.

— « Denis » ? Je ne suis plus « Monsieur Law » ? On progresse, c’est bien.

— Je vous trouve énervant. Avec vous, on ne sait jamais sur quel pied danser. Tenter de vous suivre sur votre terrain, c’est prendre le risque de se frotter à un tourbillon mental. C’est ce que vous voulez entendre ?

Lena ne souriait plus, à présent. Elle fronçait les sourcils, mais le résultat n’était rien moins que crédible.

— Arrête donc de te forcer, Lena. Sois toi-même, ce sera déjà pas mal. En tout cas, ton épiderme est extraordinaire. Malgré tous les types de capteurs dont je dispose, je suis incapable de voir autre chose en toi qu’une humaine des plus banales. Si je t’ausculte à coups de rayons X, c’est un squelette qui apparaît. Et les veines qui courent sur ta peau sont une merveille d’imitation.

— Je me répète, je ne suis pas une machine.

Denis secoua la tête, surpris par le déni dont faisait preuve Lena.

— Il faut savoir s’accepter comme on est, Lena. Chacun ses qualités et ses défauts, ses habitudes et ses vices. Tiens, d’ailleurs, j’espère qu’il y aura un minibar dans ma chambre. Un peu d’alcool me ferait le plus grand bien, je crois.

— Je ne pense pas que ce soit prévu.

Denis s’assombrit, avant d’évacuer le problème d’un haussement d’épaules.

— Tant pis. Je ne m’enivrerai donc pas, ce soir. Je m’y attendais un peu, j’avoue. Quelle est la suite du programme ?

— Dormir.

Le véhicule ralentit. Ils avaient franchi sans encombre le poste frontière séparant le domaine d’Heinrich Sammer du reste de la ville et longeaient la façade sud de l’hôtel Carpey. C’était un bâtiment haut de cinq étages, aux murs lisses et propres. Rien ne le distinguait des constructions alentour, si ce n’est l’enseigne lumineuse de couleur rouge vif qui surplombait son entrée principale.  Ils s’engagèrent dans le parking souterrain de l’hôtel. Le portail s’effaça devant eux puis se referma sans un bruit.

La nuit promet d’être longue, songea Denis. Il n’avait pas aimé le regard que leur avait lancé Heinrich Sammer avant de les laisser partir. Il ne va pas en rester là. J’aurais peut-être dû le ménager un peu. Mais sans un peu de piment, à quoi bon vivre ?

Mots à exploiter, tirés du blog d’Olivia Billington – Des mots, une histoire :

Tourbillon / baïne / valse / dégringoler / étage / vertige / enivrer / alcool / poème / rime / raison.

Soit vous prenez tous les mots, soit vous en sélectionnez minimum cinq et vous ajoutez la consigne suivante : il doit y figurer une conversation téléphonique.

Logo - O.Billington - désirs d'histoires

un peu de changement ne nuit pas

Je tente une expérience : je compte orienter ce WordPress dans une direction nouvelle. En partie, seulement. Plutôt que de partager des textes et, une fois de temps en temps vous proposer des articles de fond sur des sujets qui me tiennent à cœur, je vais rééquilibrer l’ensemble.

Vous trouverez donc sur ce blog:

D’un côté les épisodes de ma web série « Terra Nova », rédigés dans le cadre des ateliers d’écriture auxquels je participe. Ceux-ci devraient désormais apparaître une semaine sur deux, puisqu’Olivia Billigton (à compter de lundi prochain) a décidé de suspendre l’aventure pour des raisons que je respecte pleinement. Il me restera toutefois celui d’Asphodèle, ce qui sera suffisant pour faire avancer Terra Nova, bien qu’à une vitesse légèrement plus réduite.

De l’autre côté, il y aura des articles de fond : chroniques de mes lectures, avis personnels sur l’écriture, l’édition, informations sur le parcours éditorial de mes futures publications en tant qu’auteur indépendant…

En effet, je m’apprête (dans les 2 à 3 mois qui viennent) à faire le grand saut dans le monde sauvage de l’autoédition ! J’ai un projet en cours, mais je vous en parlerai davantage par la suite. En tout cas, j’espère que tout se passera au mieux. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, vous pouvez compter sur moi pour persévérer.

Bon, je ne m’étendrai pas sur le sujet ce soir. Mais j’ai d’ores et déjà choisi le thème qui sera abordé mercredi prochain : la manière dont il me semble que les éléments moteurs d’un livre de SF/Fantasy interagissent, se complètent, s’articulent les uns avec les autres. Je parle ici du style, de l’intrigue, des personnages, du décor/de l’univers… Je ne vous promets pas un article de haut vol destiné à vous apprendre « Comment écrire un roman de Fantasy en 10 points précis ». Je ferai court. Je me contenterai de donner mon avis, basé sur ma propre expérience. Vous en ferez ce que vous voudrez, cela va de soi.

En fait, pour être franc, l’idée est de m’aider à structurer ma pensée et ma façon de concevoir le travail d’écrivain, ainsi que mon rapport à l’(auto)édition.

Bien sûr, comme pour ce présent article, vos commentaires, remarques, critiques, seront les bienvenus ! Car comme je l’ai indiqué sur mon profil Facebook, vous qui me lisez, vous êtes ma raison d’écrire.

 

Ah, j’oubliais: ce week-end, si j’arrive à en trouver le temps, je réorganiserai mes « catégories » et mes tags, de façon à ce qu’il soit plus facile de naviguer sur mon blog (j’espère).

Bilan Hebdomadaire n°10

Bonjour tout le monde (le temps ensoleillé se maintiendra-t-il?) !

Cette semaine, j’étais en congés. Je pensais avoir beaucoup de temps à consacrer à l’écriture.

Las, ce ne fut pas franchement le cas.

J’ai dû annuler mon mercredi de congés pour un déplacement professionnel (le premier de ma vie, si l’on excepte une formation sur paris, du temps où je vivais sur Tours).

De plus, les enfants n’avaient pas école jeudi.

Enfin, le vendredi a été consacré à autre chose: des courses et des travaux dans l’appart. (beurk et rebeurk)

Bref, tout ça pour dire que je n’ai pas tellement plus avancé que lors d’une semaine de travail classique. Youpi.

J’ai pu tout de même travailler sur le projet surprise dont je vous avais parlé lors du Bilan Hebdomadaire n°9. Des blogs furent contactés pour leur demander s’ils accepteraient de lire ma prose et de la chroniquer. Toutes les réponses sont positives, à ce jour, et j’en suis ravi. 🙂 Les 2 premiers retours obtenus sont positifs, même s’ils avaient lu une version intermédiaire du texte, que j’ai amélioré depuis. Plus d’infos dans les prochaines semaines. 😉

J’ai également commencé à relire le premier épisode de mon projet « Terres Sombres », à la lumière des retours des lecteurs dudit épisode. Un gros travail en perspective.

J’ai écris un texte dans le cadre de l’atelier d’écriture d’Asphodèle: « Terra Nova – S1E4 – Heinrich Sammer« . Où vous pourrez enfin découvrir à quoi ressemble ce mystérieux et influent Heinrich Sammer, comme le titre l’indique si bien. 🙂

J’ai écris et partagé ce matin même une chronique, portant sur le livre « Siwès, la guerrière fantôme« , par Lise Syven, paru aux Editions du Riez. Un livre que je vous conseille de lire, si vous aimez un tant soit peu la fantasy.

Enfin, aujourd’hui dimanche, j’ai rédigé 4 micro nouvelles pour les microphemerides. Il me reste à les recopier! 🙂

Bon dimanche tout le monde !

Chronique – Lise Syven – La guerrière fantôme

Lien vers la page du livre aux Editions du Riez

Lien vers la page de l’Auteure sur le site des Editions du Riez

Titre : La guerrière fantôme
Auteur : Lise Syven
Editeur : Editions du Riez
Nombre de pages : 464 pages en version papier selon le site de l’éditeur

Quatrième de couverture :

Dans notre monde, elle est une étudiante parmi tant d’autres. Dans le monde d’Ès qu’elle visite nuit après nuit, elle est un esprit guerrier. Elle y affronte une armée, des sorciers et des dragons, par amour pour Tadjal, un tigre fabuleux qui l’aide à comprendre sa véritable nature.
Elle s’est attachée à lui, aux humains qu’il protège, à la cité d’Ispare que l’empire s’apprête à assiéger. Pour les sauver, elle doit changer le cours de la guerre et empêcher les dragons-défunts de ravager les cités libres. Quitte à se perdre si le lien entre son corps et son esprit se rompt.
Siwès est la guerrière fantôme, et l’empire du Lluhan tremblera à l’annonce de son nom.

 

A lire absolument si on aime :
– La fantasy
– Des personnages humains et crédibles, avec leurs forces et leurs faiblesses (tiens, comme chez Lionel Behra pour « Les Arcanes du Temps »
– Les Dragons
– De grandes guerres racontées à l’échelle humaine

A éviter si on cherche :

– La violence gratuite
– Les mauvais sentiments

Mon avis :

J’avais déjà lu le premier chapitre de ce livre en avant première, gentiment envoyé par l’auteure dans ma boite mail. J’avais apprécié l’ambiance et les personnages, ainsi que les créatures appelées « fabuleux »: il s’agit d’animaux ayant acquis une conscience et/ou la capatié de parler. L’une de ces créatures – un lion nommé Tadjal – jouera par la suite un rôle fort dans le livre.

Au détour d’un post facebook par l’auteure, j’ai fini par me décider à acheter l’ebook, et je n’ai pas regretté mon choix. D’ailleurs, il faudrait que je dépose un commentaire sur la plateforme en question, tiens.

Parmi les éléments que j’ai particulièrement apprécié, il y a les relations entre les humains et les fabuleux qui les accompagnent. Et notamment la relation entre Siwès et Tadjal, qui s’intronise « protecteur » de la jeune humaine. C’est très réaliste, bien dépeint, et on y croit vraiment.

J’ai également beaucoup apprécié le caractère humain et fragile de Siwès. Elle n’est pas toute puissante et invincible, comme dans de trop nombreux mangas que j’ai pu lire. Vous allez me dire: les mangas, l’invincibilité du héro, c’est leur fond de commerce. Pas faux, mais c’est dommage. J’ai tendance à penser que plus les biceps d’un héro sont gros, moins l’auteur a besoin d’utiliser sa cervelle pour faire avancer son histoire. Un obstacle? BAM! c’est réglé. Bref. Là, ce n’est pas le cas. Siwès, pour réussir, doit quand même un minimum se décarcasser, et c’est une bonne chose.

Il y a quand même un petit bémol: à un moment, il est question d’une personnes espionnant Siwès. Je trouve ce personnage un peu délaissé et sous-exploité. Mais ça change peut-être dans le second tome? Là, en tout cas, on reste sur sa faim, concernant ce personnage précis et sa relation avec les adversaires de Siwès.

Ce qui est sûr, c’est que la lecture du tome 1 m’a donné envie d’acheter le tome 2. Le style est simple (mais pas simpliste) et le livre se laisse donc lire tout seul. Il donne la part belle aux personnages, et j’aime ça.

Voilà, je crois avoir fait le tour. ^^ D’autres chroniques devraient suivre dans les prochaines semaines. Je me rends compte que j’ai lu et apprécié plusieurs livres l’an passé, dont je ne vous ai pas parlé. Il serait temps que je répare cet oubli.

Le petit plus du livre :
Les Dragons. 🙂 Alizée Villemin (cf son blog ici) ne démentirait pas cet avis.

J’espère qu’on en apprend encore davantage  sur eux, sur leurs origines, dans le second tome.

Pareil pour le reste des fabuleux, d’ailleurs. Ces animaux apportent un réel plus à mes yeux, par l’intermédiaire de Tadjal.

 

Bon dimanche tout le monde !

Terra Nova – S1E4 – Heinrich Sammer

Liens:

Prologue et Sommaire des épisodes

Résumé des épisodes précédents :

Denis Law et Lena Dantes sont chargés d’enquêter sur une tentative d’infiltration de la salle de navigation du vaisseau-planétoïde Terra Nova.

Les régulateurs du secteur de Néotopia leur donnent carte blanche pour rétablir la sécurité.

Les deux agents se rendent chez Heinrich Sammer, dirigeant influent de la confrérie des Doryphores, dans l’espoir que celui-ci ait des réponses à leur apporter.

Un androïde les guide vers la demeure du mystérieux Monsieur Sammer, au milieu d’un paysage digne de la mythique Terre.

 

Épisode quatre :

Tout en descendant la colline, Denis se rapprocha de ce l’androïde qui les menait en direction de la demeure d’Heinrich Sammer. Lena lui lança un regard en coin, mais ne dit rien. Denis repéra le numéro d’identification de leur guide. Il était incrusté sur son épaule droite, bien en évidence : « ZX-521 ».

— ZX ?

— Monsieur Law ?

— Comment monsieur Sammer fait-il pour maintenir un tel écosystème dans son domaine ? Sur le trajet, j’ai constaté que des arbres à priori peu compatibles les uns avec les autres cohabitaient sans difficulté. J’ai du mal à imaginer par quelle magie il a été possible de réunir ainsi des cactus, des conifères et des siguines. Sur Terre, ces espèces ne vivaient pas sous un climat identique.

— Je comprends votre incrédulité. Les jardins de Monsieur Sammer ont connu de nombreuses transformations au cours des dernières décennies.

— Quel genre de transformations, précisément ?

Le cyborg resta silencieux un moment. Ils étaient arrivés au pied de la colline et un portail bloquait la route. Vers l’ouest, le lac occupait tout l’horizon et le village avait des airs de petite ville de campagne. ZX-521 entra le code d’accès à la résidence et le lourd portail s’ouvrit sans un bruit. Ils reprirent leur marche en direction de la longère du maître des lieux.

— L’image la plus appropriée est celle d’une chenille, dit soudain le robot.

— Une chenille ?

— Tout à fait. Cet insecte traverse au cours de sa vie plusieurs stades d’évolution, pour finalement se changer un majestueux papillon.

Denis était dubitatif et le montra.

— Je ne vois pas le rapport avec ma question. Vous auriez aussi bien pu me parler des cafards. Il n’y a pas plus adaptable que ces saletés.

— Lorsque j’ai été activé, il y a soixante-deux ans, trois mois et vingt-quatre jours, ces terres ne laissaient en rien présager de ce qu’elles allaient devenir. Je peux vous en projeter les images, si vous le désirez.

— Plus tard, peut-être.

— Monsieur Sammer a mis toute son énergie dans la création de ces jardins. Des technologies héritées de vos lointains ancêtres ont été utilisées pour rendre idéalement fertiles des parcelles proches géographiquement, mais au sol doté de caractéristiques très spécifiques. Acidité, humidité, dosage des minéraux… Tout a été pensé pour favoriser la croissance rapide d’une flore variée.

ZX-521 s’interrompit à nouveau. Ils étaient parvenus à leur destination. Un robot en livrée rouge et noir les attendait sur le pas de la porte. La longère s’étendait devant eux, sur près de trois-cents mètres. Elle ne payait pas de mine et évoquait chez Denis les vieilles bâtisses en pierre dont les habitants de la Terre semblaient friands, dans les anciens temps. Cela ne cadrait pas avec l’idée qu’il se faisait de leur hôte. Quel est le but d’un tel travestissement ? songea-t-il, un peu perdu. Pourquoi feindre l’humilité quand on a tant de pouvoir sur les autres ?

ZX-521 s’inclina devant Denis et Lena.

— Mon rôle s’achève ici. Monsieur Law, si vous désirez poursuivre notre conversation, il vous sera possible de le faire avec le majordome MC-130, qui va prendre le relai et vous mener jusqu’à Monsieur Sammer.

Ayant dit cela, il s’éloigna. De son côté, le robot MC-130 ouvrit la porte à double battant de la longère avant de faire signe à ses deux visiteurs de le suivre à l’intérieur. Le hall dans lequel ils pénétrèrent était à l’avenant de l’aspect extérieur de la bâtisse : parquet en chêne brut, murs blanchis à la chaux et poutres apparentes au plafond. Des tableaux pastoraux constituaient l’unique décoration des lieux. Ils étaient maintenus en place par des fils de plomb, eux-mêmes attachés à des crochets plantés en haut des murs. L’une des peintures évoquait une scène de chasse à courre, symbolisée par l’envol d’une dizaine de canards avec, en toile de fond, trois cavaliers porteurs de fusils. Sur une autre, une femme au dernier stade de la grossesse était allongée dans l’herbe, au pied d’un arbre. Elle était vêtue d’une robe diaphane qui ne masquait pas grand-chose de son anatomie. Elle était entourée d’animaux sauvages, et elle couvait du regard un nid d’oiseau, sur sa gauche. L’un des œufs semblait prêt à éclore.

— L’aspect décoratif de la demeure de Monsieur Sammer a un caractère éphémère, indiqua le majordome. Mon maître apprécie le changement avant tout.

— L’amour de Monsieur Sammer pour les belles choses ne fait aucun doute.

C’est Lena qui venait de parler. Denis l’observa, intrigué qu’elle ait choisi cet instant précis pour prendre la parole. Ils avaient quitté le hall d’entrée et, après avoir parcouru un long couloir, ils s’apprêtaient à pénétrer dans ce qui ressemblait beaucoup à un boudoir. La pièce était petite. De plus, les murs étaient tendus de tapisseries en velours rouge et un voile sombre masquait la fenêtre, créant une atmosphère confinée, intime. Une table ronde, sur laquelle était posé un plateau argenté croulant sous les pâtisseries, ainsi que des fauteuils aux larges accoudoirs, dont les dossiers devaient bien faire trois mètres de haut, occupaient une bonne part de l’espace disponible. Un jeune homme, en apparence tout juste sorti de l’adolescence et confortablement installé dans l’un des fauteuils, semblait les attendre : il se leva à leur arrivée, un franc sourire aux lèvres. Il portait un pantalon et une veste trop grands pour lui. Ses vêtements lui donnaient l’air d’être déguisé, comme un enfant engoncé dans son costume du dimanche.

MC-130 s’inclina comme l’avait fait ZX-521 avant lui, avant de se mettre en faction dans le couloir, immobile.

— Entrez, n’ayez pas peur, dit alors le mystérieux jeune homme.

— C’est que nous avons rendez-vous avec Monsieur Sammer, et… commença Denis, gêné.

— Oui, je le sais bien. C’est moi-même. Asseyez-vous donc. Le repas n’est pas tout à fait prêt. J’ai pensé que ce serait plus agréable de patienter ici. Cette pièce est-elle à votre goût ?

Denis fixa l’adolescent d’un air abasourdi. Lui, Heinrich Sammer ? C’est une blague ?

Lena le contourna et s’installa confortablement sur le fauteuil le plus proche de l’entrée. Elle croisa les jambes et hocha la tête en direction de l’homme qui venait de les accueillir.

— Les techniques régénératives ont progressé. Vous ne faites pas votre âge, Monsieur Sammer.

Son interlocuteur eut un petit rire. Ses yeux pétillaient comme après une bonne plaisanterie. Lena, elle, malgré son caractère réservé, semblait éperdue d’admiration face à l’apparente jeunesse de leur hôte. Denis, quant à lui, se sentait hors du coup. Il s’assit à la droite de Lena, l’air revêche.

— Vous nous dites être Heinrich Sammer, déclara-t-il sans aménité. Prouvez-le.

Mots à exploiter, tirés du blog d’Asphodèle – Les plumes de l’écriture:

Changement / incrédulité ou incrédule (au choix) / papillon / régénérer / chenille / évolution / climat / déguiser / magie / transformation / grossesse / adolescence / éclosion / cafard / majestueux / amour / éphémère / éperdu / envol / travesti.

Les plumes d'Asphodèle

Bilan Hebdomadaire n°9

Bonsoir tout le monde !

 

Bon, déjà, je vous dois des excuses. Le dernier bilan hebdomadaire remonte au 13 avril. J’en ai donc loupé 2, entre temps.

 

Pour le premier, j’ai une excuse: j’étais en week-end, je suis rentré lundi soir, très tard. Donc, pas possible.

Pour le second, c’est un truc qui s’appelle « flemme » (vous connaissez?) qui m’a empêché de vous faire part de mes actualités de la semaine.

Bref, récapitulons, du coup, car il y a quand même eu un peu d’actualité, sisi.

Devoir de mémoire… Humpf…

J’ai écrits quelques microphémérides, notamment.

D’ailleurs, je vous encourage vivement à aller visiter leur site (ici) et à vous abonner à leur newsletter, qui vous prévient de la mise en ligne de la micronouvelle du jour. Les textes font moins de 300 mots, donc c’est rapide à lire. Foncez ! 🙂

J’ai bien avancé dans la série « Terra Nova ». L’épilogue, ainsi que 3 épisodes, sont désormais disponibles, ici.

J’ai écrit deux textes en collaboration avec Sylvain-René de la Verdière, sous le pseudonyme Agreste Piaf. L’un d’eux a été partagé sur ce blog (« Destinée« ), l’autre texte a été accepté par le site Les2zeppelins, ce qui porte le nombre de nouvelles publiées chez eux à deux: « l’engin » et « Froide nuit« . Régalez-vous, qu’ils disaient. 🙂

J’avance également sur un projet, dont je vous dirai plus long dans les prochaines semaines. Mais pour l’instant, c’est trop tôt. Patience !

Enfin, j’ai renoué avec mon projet de roman de Fantasy. J’ai commencé à relire (une nouvelle fois) l’épisode 1 afin d’y apporter de menues modifications, d’une part, et de noter les informations essentielles à part. Le but étant de ne pas commettre d’incohérences dans l’histoire. Je note donc: les caractéristiques physiques et psychologiques des personnages, les infos données sur les lieux mentionnés, etc…

Un travail de longue haleine, j’en ai peur, mais ô combien nécessaire.

Sur ce, je vous vous remercie infiniment de me suivre et vous souhaite une bonne soirée.