Bilan Hebdomadaire n°15

Bonsoir tout le monde,

Hé oui, la semaine dernière, pas de news hebdo… J’ai, cette fois encore, eu du mal à finaliser dans les temps le texte pour l’atelier d’Asphodèle, à savoir l’épisode 8 de Terra Nova. Il a finalement été publié dimanche dernier, donc au moment où, d’ordinaire, je fais paraître ce billet de news hebdo…

Reprenons donc: la semaine précédente (16/06 au 22/06), que s’est-il donc passé?

J’ai apporté les dernières touches à mon recueil, ce qui m’a permis de l’envoyer pour une ultime révision à ma correctrice préférée dès le 20/. Elle m’a fait son retour deux jours plus tard (donc le 22/06), ce qui m’a permis de l’envoyer à plusieurs sites de chroniqueuses dans la foulée. A ce stade, j’attends encore leur retour, à moins qu’ils ne prévoient de le mettre en ligne puis, seulement après, de me prévenir?

J’espère qu’ils aimeront, en tout cas !!! 🙂

Puis, cette semaine, j’ai commencé à retracer pour vous mes aventures en tant qu’auteur auto-publié. La semaine prochaine, si tout va bien, vous aurez droit à l’épisode 2: inscription sur amazon, upload de la version test, quelques tests promotionnels, … et peut-être une surprise, mais ce n’est pas encore certain, à cette heure. Croisez les doigts ! 🙂

Sinon, j’ai participé à un comité de lecture pour un webzine / blog, en vue de la parution d’une anthologie. Une expérience intéressante ! Bien qu’un peu prenante, malgré le nombre relativement faible de textes à lire. De plus, rares étaient ceux qui dépassaient les 20K caractères, espaces comprises, donc…

Bon, par contre, une mauvaise nouvelle (à relativiser tout de même) m’a un poil gâché la semaine: l’annonce des textes sélectionnés par Elenya dans le cadre de leur AT (appel à textes) Steampunk. Mon texte « les ailes de Louméa » n’a pas été sélectionné, hélas… 😥

Pas grave, je le compléterai, l’intégrerai dans un recueil steampunk et le publierai moi-même un jour, promis !

La semaine prochaine, je tenterai d’ailleurs de finaliser une nouvelle rédigée il y a déjà quelques mois, pour un autre AT: celui du prix René Barjavel. Thème: éco-système. Deadline: 15/07, comme la sortie de mon recueil de SF.

D’ailleurs, en parlant de ce dernier, il a trouvé son titre définitif: « Chroniques d’une humanité augmentée ».

Prochainement, je compte lancer un « événement Facebook » pour faire connaître la date de lancement. Je ferai de même ici, mais sous la forme d’un article, dans lequel je posterai la couverture, la 4éme de couverture, ma biographie, et peut-être une ou deux autres images.

 

Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne et agréable fin de soirée. A la semaine prochaine !

Les aventures d’un auto-publié, épisode 1

Bonsoir tout le monde,

Alors voilà, c’est l’histoire d’un gars qui s’appelle Pascal Bléval. Son rêve à lui, c’est d’écrire, et d’en vivre. C’est fou, non ? Un jour, il décide de s’autopublier. Je vais vous narrer ses aventures, alors ouvrez grand vos esgourdes, les ami(e)s, parce que ça va commencer. Chuuuuuuuuuuuut………

Ça commence plutôt bien, non ? Mais au final, ce ne sera ni un conte de fées, ni « cauchemar au manoir ». Non, juste un retour d’expérience de ce que signifie être « auto-publié » à mes yeux. Alors embrayons, si vous le voulez bien :

S’autopublier signifie réaliser un certain nombre de démarches soit même : administratives et fiscales, par exemples, mais également prise de contact avec l’illustrateur (un professionnel, en l’occurrence), une correctrice (professionnelle, elle aussi), les relecteurs et autres motivateurs (bon, ça, c’est commun avec les édités à compte d’éditeur), etc. Je reviendrai un autre jour sur le côté administratif de la chose, n’ayant pas encore entamé les démarches en question. J’ai juste créé un nouveau compte courant, histoire d’y faire transiter uniquement mes futurs démentiels revenus en tant qu’auteur. ^^

Reprenons, donc. Au fil des années, j’ai écrit des nouvelles à tendance SF. Jusqu’à récemment (début 2014, je dirais), il ne me serait pas venu à l’idée de les publier moi-même. Trop de travail, pensais-je en mon for intérieur. Notamment parce que j’étais encore fermement ancré dans l’optique « à compte d’éditeur ». Un faisceau de circonstances et d’évènements m’a fait peu à peu embrayer vers l’autopublication. Aussi bizarre que celui puisse paraître, l’un de ces évènements fut la publication de ma nouvelle « le père noël bon pour la préretraite » aux éditions du P’tit Golem (in « Noël à travers la fantasy »). Un autre de ces évènements est la proposition de contrat (avortée depuis) par les éditions Etherna, concernant ma future (et toujours d’actualité) série des Terres sombres.

Disons que cela a eu le mérite d’achever de me convaincre que ce que j’écris peut valoir le coup d’un point de vue commercial.

Puis, j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus aux groupes d’autopubliés auxquels je m’étais inscrit, sur FB. Par ce biais, j’ai peu à peu découvert des sites d’auteurs consacrés à ce sujet, et à leur succès (ou pas, selon les cas, mais au moins ils auront tenté). Notamment, je citerai volontiers les cas de Bruno Challard, Jacques Vandroux et Lise Journet, dans des genres très différents les uns des autres, par exemple.

Les informations que j’ai pu lire sur leurs sites m’ont motivé à basculer dans le monde de l’autopublication. Ils ont des cookies, il paraît. J

Passons maintenant à l’aspect pratique des choses : la mise en œuvre de mon projet de recueil de SF, étape par étape.

1/ Le choc des thèmes, le poids des textes :

Après avoir parcouru mes textes, j’ai choisi de les regrouper par thèmes. Il y en aura 4, en tout, pour autant de recueils différents.

Le premier d’entre eux (à paraître le 15 juillet prochain) a pour thème la Réalité virtuelle. Je ne vous en parle pas davantage ici, je créerai un billet spécifiquement sur le sujet par la suite. Son titre définitif est « Chroniques d’une humanité augmentée »

Le second nous promènera à travers la galaxie, sur deux planètes découvertes par mes soins. Vous verrez que le voyage ne sera pas de tout repos. Il s’intitulera (titre provisoire) « Le chant de l’arbre-mère ». J’aimerais le publier le 15 octobre prochain.

Le troisième thème sera le suivant : Futurs Imparfaits. Le titre parle de lui-même, il s’agira d’un recueil d’anticipation. J’y dresserai un tableau sans complaisance des divers types de futurs qui (potentiellement) nous attendent au bout de la route.

Le quatrième thème sera davantage steampunk que SF (même si ce n’est pas incompatible). Il devrait avoir pour titre « Alors, dansons ». Il s’agira d’une histoire d’espionnage largement saupoudré d’humour, avec des personnages déjantés à souhait, mais une véritable histoire néanmoins. Le texte est déjà écrit, mais il nécessitera un lourd retravail, je pense. Il s’agit d’une production relativement ancienne, d’où la réécriture à prévoir.

2/ L’ordre de parution :

Pourquoi ai-je choisi de publier mes recueils dans cet ordre là ? Pour le premier, c’est très simple : j’ai proposé les différents pitchs de mes futurs recueils à l’illustrateur, et c’est celui de la réalité virtuelle qui lui parlait le plus. Pour la suite, par contre, c’est moi qui ai choisi. Mais peut-être l’ordre changera-t-il encore une ou deux fois, qui sait ?

3/ Le (douloureux ?) temps de la réécriture :

Certains des textes sélectionnés sont vieux. J’ai pu mesurer, en les relisant, le chemin parcouru ces dernières années par ma prose. J’en profite, entre autres, pour remercier le forum de Cocyclics, dont les membres m’ont beaucoup aidé à progresser. Mais revenons à nos moutons. Pour l’un des textes sélectionnés dans « L’humanité augmentée » (la plus longue des nouvelles, la première du recueil, en fait), j’ai carrément du tout changer : temps (du présent vers le passé), point de vue (de la 3éme personne à la 1ére personne]… Pour deux autres des textes, j’ai multiplié leur taille par 3 ou 4. Le quatrième texte (le second du recueil) fut moins touché, étant plus récent. Il restait néanmoins trop de répétitions et de lourdeurs pour qu’il soit acceptable en l’état.

4/ Le (stressant !) temps de la relecture par d’autres que soi :

Ce travail effectué, j’ai envoyé le résultat à 4 ou 5 lecteurs. Leurs retours m’ont entrainé dans trois nouvelles séries de corrections, retouches et additions, avant que je ne me déclare satisfait.

Je l’ai alors envoyé une ultime fois à ma correctrice, et j’ai eu son retour définitif en début de semaine.

Mais ce n’était pas fini pour autant : j’ai repassé une nouvelle fois le texte au tamis de la traque des répétitions, le faisant passer d’environ 370 répétitions à environ 230 répétitions. Sur un total de 20 000 mots, cela me paraît plus qu’acceptable. Pas vous ? Sachant qu’en premier jet, je « commets » environ 1 000 répétitions sur un texte de cette taille, d’ordinaire.

L’avantage des lecteurs avant publication, c’est que vous avez déjà un certains nombres de retours sur votre travail avant même la mise en vente. Là, les retours, je les sens plutôt positifs, et ce fut une grande source d’inspiration et de motivation !

5/ Le (plus stressant encore) temps de l’envoi aux blogs de chroniqueuses (y-a-t-il des chroniqueurs dans la salle ? ^^) :

Pour le moment, j’ai démarché un nombre restreint de blogs, auxquels je souhaite donner la priorité. Ensuite, j’enverrai une seconde vague de demandes, une fois les premières chroniques publiées. Je suis heureux de pouvoir redire que sur les 8 blogs contactés par mes soins plus un autre par l’illustrateur, la totalité d’entre eux ont accepté de me lire. Ils ne publieront pas forcément tous une chronique. Certains m’ont prévenu qu’ils ne le feraient que si le texte leur plaisait. Nous verrons bien ! Mais c’est déjà sympa de leur part de prendre du temps pour lire un parfait inconnu au bataillon des auto-publiés. Potentiellement, j’aurais pu me retrouver d’office dans la catégorie dite du « double combo de l’indésirable ». Il n’en fut rien !

À côté de ça, j’ai également obtenu des interviews sur un blog et un magazine dédié aux jeux de rôle, notamment. J’essaye de démarcher le service culturel de ma ville, mais pour le moment, pas de retour. Je continue d’y croire !

6/ À la recherche de la charte perdue :

J’en suis à ce stade, à présent : j’ai l’intention d’inscrire mon recueil au programme de la charte de l’autopublication, promulguée par le site de la librairie de l’auto-édition. J’ignore complètement combien de temps il me faudra pour l’obtenir, mais une fois que je l’aurai, cela apportera une garantie supplémentaire au lecteur, je pense.

Voici ce que dit le site, à propos de la charte :

Objectif de la Charte:

Elle permet de fournir des garanties supplémentaires sur la qualité de nos ouvrages.
Elle constitue un instrument de reconnaissance de la compétence et du professionnalisme des auteurs qui adopteraient cette Charte Qualité.
Elle représente un gage de sérieux et d’implication.
Elle définit des règles déontologiques que les auteurs s’engagent à respecter afin de fournir aux lecteurs un travail de qualité.
Les auteurs s’engagent à respecter les termes de cette Charte Qualité sous forme d’un « Formulaire d’adhésion » complété et envoyé, et représenté par ce présent document.
Le respect de la Charte Qualité est sanctionné par l’obtention d’un Label Qualité pouvant être apposé sur les ouvrages et dont les détenteurs pourront se prévaloir.

 

7/ Les démarches administratives et fiscales :

Bon, il va bien falloir que je m’y colle un jour…:/ Cette année, je doute de dépasser un seuil de ventes disons… symbolique… Bien sûr, tout peut arriver, je peux vendre 3 millions de recueils en 6 jours. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai comme un doute. ^^

 

Ce sera tout pour aujourd’hui. À venir : le choix de la quatrième de couverture, de ma biographie, du titre, et tout plein d’autres péripéties toutes plus passionnantes les uns que les autres.

Et puis aussi, je l’espère, une petite surprise pour la route? ^^

 

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée !

 

Terra Nova – S1E8 – Rats

Prologue et Sommaire des épisodes

Résumé des épisodes précédents :

Denis Law et Lena Dantes sont parvenus à soutirer à Heinrich Sammer les informations dont ils avaient besoin : le nom des personnes ayant possédé ou possédant peut-être encore les plans du système de protection entourant la salle de navigation du vaisseau-planétoïde Terra Nova. L’un d’entre pourrait avoir aidé les rebelles lors de leur tentative d’infiltration.

Pendant ce temps, une jeune femme du nom de Sylia Grant explore les bas-fonds à la recherche de trésors des temps passés. Dans un atelier isolé, coupé du reste du réseau par des inondations et oublié de tous, elle tombe sur plusieurs dizaines de robots à l’air neuf, puis sur un entrepôt remplis d’armes en parfait état de fonctionnement.

 

Épisode huit :

Nerveuse, pistolet à fléchettes en main, Sylia ressortit de l’armurerie avec prudence. Les raclements s’étaient interrompus, mais ils reprirent soudain de plus belle lorsqu’elle se fut avancée de quelques pas dans le couloir. Sylia se figea, surprise : un imposant rongeur l’observait, ses deux yeux rouges fixés sur elle. Il la jaugeait avec la même tendresse qu’un affamé lorgnant une côtelette saignante.

— Ton amour pour moi me touche beaucoup, murmura la jeune femme.

Elle leva son arme et le dirigea vers la bête. Avant que son état ne se dégrade, son père l’emmenait souvent à la chasse, les bas-fonds étant chaque année davantage envahis par une faune exotique et dangereuse. Sylia enclencha le système de visée de son pistolet et cibla la tête de l’animal : celui-ci ne s’était toujours pas déplacé. En revanche, il s’était dressé sur ses pattes arrière et Sylia estima qu’il devait lui arriver à hauteur de bassin. Elle pressa la détente et lâcha une courte rafale. Trois fléchettes s’enfoncèrent dans le crâne du rat qui s’effondra au sol, le corps parcouru de spasmes.

— Sylia : 1, hostile : 0, déclama Sylia.

Elle remarqua alors que la porte au fond du couloir était entrouverte. Elle s’en approcha avec circonspection, arme en main. Elle commençait à se demander si le jeu en valait la chandelle. Si le rat avait des copains à l’intérieur, cela pouvait devenir dangereux…

Un mouvement sur le côté gauche de son champ de vision alerta Sylia, qui se tourna vivement dans cette direction. Deux robots lui faisaient soudain face, qui ne présentaient pas la moindre similitude avec les autres androïdes de protection présents dans le couloir. Ceux-là étaient sortis de leur niche murale et avaient une allure simiesque, dos courbé en avant et bras allongés jusqu’à toucher le sol, qui déplut à Sylia au premier coup d’œil. Sur les épaules de l’un d’eux étaient fixés des tubes lanceurs de fléchettes. Sur sa tête reposait le canon d’une arme à énergie. Pour l’heure, ils n’étaient pas pointés sur Sylia. L’autre robot, quant à lui, était équipé d’un générateur de champ de force. Le père de Sylia lui avait appris à les reconnaître. Celui-ci semblait en parfait état de fonctionnement. Les deux automates dévisageaient Sylia sans rien dire et ils paraissaient figés dans une attitude empreinte de solidarité autant que de complémentarité : l’un tentant de protéger l’autre face à une intruse. Déconcertée par leur totale immobilité, la jeune femme douta les avoir vu bouger tout en s’étonnant de ne pas les avoir remarqués lors de ses premiers pas dans le couloir. Puis, elle repensa aux armes ainsi qu’aux synthétiseurs de nourriture et aux trousses de soin entreposés à portée de sa main. Son cerveau embraya sur la richesse que cela représenterait, une fois revendus à l’unité sur le marché noir des bas-fonds. Les robots cessèrent aussitôt de faire partie de ses préoccupations immédiates.

En outre, elle commençait à souffrir de son isolement, esseulée qu’elle était au beau milieu de cette zone à l’abandon. Malgré son caractère aventureux, elle avait toujours eu un faible seuil de tolérance à la solitude lorsqu’elle se trouvait éloignée, voire séparée de ses proches. D’habitude, ce handicap ne la gênait pas outre mesure. Déranger le repos de quelques bestioles lui était généralement égal. Mais confrontée à des vestiges d’une ancienne ère de l’humanité, elle se sentait dans la peau d’une étrangère foulant la terre sacrée d’une peuplade éteinte depuis longtemps.

Elle frissonna malgré la chaleur un peu moite du couloir. Tu vas seulement jeter un rapide coup d’œil à ce foutu entrepôt, prendre un synthétiseur et rentrer chez toi ! se promit-elle pour se rassurer.

Décidée, elle se glissa dans l’interstice entre les deux battants de la porte. La pièce derrière était plongée dans le noir et elle dut rallumer sa lampe frontale. Sa lumière avait une portée efficace d’une vingtaine de mètres et partout où elle se tournait, Sylia faisait face à un horrifiant spectacle de désolation. Autour d’elle, ce n’étaient que sacs plastiques éventrés, synthétiseurs couverts de déjections animales et trousses de soins déchirées. Une incompréhensiblemosaïque de débris mêlés de déchets organiques s’étalait devant la jeune femme. Elle s’avançait pourtant dans l’entrepôt, l’air hagard et comme hypnotisée par le carnage, lorsque des couinements aigus lui firent tourner la tête vers la droite. Non loin, un rat était parvenu à activer un synthétiseur miraculeusement encore en état de marche. Il fut bien vite rejoint par une dizaine de ses congénères et ils commencèrent à se disputer la nourriture avec acharnement.

Combattre ces bêtes n’était pas une option aux yeux de Sylia qui recula d’un pas, atterrée de voir définitivement s’envoler ses rêves de richesse. Son pied heurta la carcasse désossée d’un robot qu’elle n’avait pas vu en arrivant. Le bruit que cela produisit attira sur elle l’attention de trois des plus gros rats. Ceux-ci la fixèrent quelques instants de leurs yeux rouges avant de s’approcher d’elle en humant l’air. Sylia les menaça de son arme, mais elle se rendit compte qu’elle ne savait même pas combien de fléchettes il lui restait. Elle se reprocha amèrement de n’avoir pas pris de chargeurs supplémentaires et recula pas à pas vers la sortie. Les bêtes ne la suivirent pas tout de suite. Ils hésitaient visiblement et n’avançaient que lorsque le regard de Sylia les abandonnait. Parvenue à la porte, Sylia poussa un cri : les deux robots du couloir lui coupaient la route. L’un d’eux s’adressa à elle avec une voix chaude, qui aurait aisément pu passer pour celle d’un humain.

— Veuillez décliner votre identité et présenter votre permis de port d’arme, s’il vous plait.

Sylia eut un mouvement de recul et le porteur du champ de force fit un pas vers elle. L’autre visa ostensiblement la jeune femme du canon de ses armes…

Mots à exploiter, tirés du blog d’Asphodèle – Les plumes de l’écriture:

Tendresse / peau / solidarité / incompréhension / mosaïque / regard / amour / handicap / souffrir / tolérance / dispute / similitude / solitude / séparation / complémentaire / richesse / éloignement / étranger / égal / déranger / combattre / hagard / herbage / horrifiant.

Les plumes d'Asphodèle

Bilan Hebdomadaire n°14

Bonsoir tout le monde,

Cette semaine, je n’ai pas vraiment écrit. Enfin, à part lundi, puisque ce jour là, j’ai achevé de corriger l’épisode 7 de la saison 1 de « Terra Nova ». Où l’on continue d’explorer les bas-fonds du vaisseau en compagnie de Sylia.

Par contre, j’ai reçu les derniers retours sur mon projet de recueil de nouvelles, et ça a bien avancé dans ma tête, du coup. J’ai donc effectué quelques corrections (changements de nom, ajout d’1 ou 2 informations) et à ce stade, j’ai encore 2-3 paragraphes à ajouter (je vais essayer de le faire ce soir).

On approche donc de l’issue du combat contre le texte, et je pense en sortir vainqueur prochainement.

Parmi les éléments qui se sont d’ores et déjà bien en place:

1/ sur les 6 ou 7 blogs contactés, tous ont accepté de lire le recueil pour éventuellement sortir une chronique.

2/ les textes sont relus, à chaque nouvelle version, par une correctrice professionnelle. J’estime que c’est une bonne chose pour mes futurs lecteurs.

3/ la couverture a été réalisé par un graphiste professionnel. Et là, pour ceux qui me suivent sur Facebook, vous savez que j’ai promis de vous montrer la couverture en question, en avant première. Vous la trouverez donc en bas de cet article. Elle a été réalisée par Cyrille Théry, Graphiste / Webdesigner, à Grafix Influenz.

4/ Ah non, pas encore de n°4. Celui-là, je le réserve pour le fait de tester la mise en ligne sur Amazon, en mode « privé » (si tant est que ça existe), histoire de m’entraîner avant le jour j. Je ne tiens pas à ce qu’une difficulté technique imprévue retarde la sortie.

5/ Car il y a un n°5, hé oui. J’ai fixé la date de sortie du recueil. Ce sera le 15 juillet. Pourquoi fixer une date de façon aussi ferme? Parce que sinon, je me connais, je vais décaler. Et bien non, je ne me l’autorise pas, sauf 3éme guerre mondiale.

Reste à faire:

1/ Tester la mise en ligne sur amazon, donc

2/ Rejoindre la communauté de la librairie des auteurs auto-édités (auto-publiés?). J’ai bon espoir, étant donné les efforts réalisés sur la correction des « phôtes » et sur la mise en page, de bénéficier de leur charte de qualité. Mais pour cela, j’attends d’avoir une version définitive du texte.

3/ Envoyer le texte définitif aux chroniqueurs / chroniqueuses, bien sûr.

4/ Publier et mettre en vente ! 🙂

5/ Arrêter de façon définitive le titre du recueil. Pour le moment, j’hésite entre « L’humanité augmentée » et « IRL ». Vous en pensez-quoi, vous? Sachant que le thème central, c’est la réalité augmentée, puis la réalité virtuelle.

Bon, sur ce, je vous laisse. je dois finaliser mon dernier texte du recueil. Il lui manque encore une part d’âme, à ce petit dernier.

 

Allez hop, je lève le voile sur la couverture ! Bonne soirée tout le monde !

 

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Bilan Hebdomadaire n°13

Bonsoir tout le monde,

 

Moins de temps dédié à l’écriture cette semaine. J’ai un peu eu le sentiment de « pédaler dans la semoule », j’avoue… :/ J’ai traversé une semaine difficile dans mon travail alimentaire, notamment. Bref.

Et puis il fait lourd, depuis 2-3 jours, c’est une horreur… :/ Moi qui n’aime pas trop la chaleur…

Donc, du coup, j’ai (péniblement) écrit l’épisode 7 de ma série Terra Nova. L’histoire progresse, pas à pas. J’espère que vous l’appréciez toujours autant qu’au début, et que le changement d’angle de vue (entendez « de personnage principal ») ne vous a pas trop dérouté. 🙂

La semaine prochaine, je vais pouvoir tenter de mettre un terme à l’écriture de mon recueil de SF « L’Humanité augmentée ». Je viens de recevoir le retour de la correctrice, ainsi que celui de 2 bêta-lecteurs. Il me reste un peu de boulot, mais ça devrait être jouable, cette semaine. Quoi que… Je me connais. Plus ça va, moins ça va à mes yeux, mais je suis mauvais juge de moi-même, je crois…

Sinon, il va falloir que je me penche sur certaines nouvelles qu’on m’a envoyé récemment. Un gros paquet de nouvelles, même: à titre exceptionnel, je fais partie du comité de lecture d’un blog (Nouveau Monde, vous connaissez?). J’ai participé 2 fois à leur tournoi de nouvellistes, auxquels je suis arrivé en demi-finale dans les deux cas (Cf les textes en question sur ma page « mes publications« . J’ai participé à leur 4éme tournoi en mode « backstage / comité de lecture », et je compte participer au prochain à nouveau en mode « auteur » avec une très courte nouvelle (une quasi micronouvelle) sur le thème de… Non, je ne vais pas vous spoiler, en fin de compte. ^^

Enfin, j’en ai aussi reçu une autre, de la part d’un tout nouveau contact qui, apparemment, aime bien ce que j’écris. J’ai nommé Martin Verne. Il a écrit un roman intitulé « Emma Bo, un remake ». Je ne l’ai pas lu, mais j’ai vu quelqu’un en dire du bien (me souviens plus qui, navré…). J’ai son autorisation pour citer son avis, donc je ne m’en prive pas, parce que ça fait toujours plaisir. Et je mets aussi les points négatifs, parce que c’est ma futur marge de progression et qu’il a raison. ^^

 

« Points négatifs :

— quelques maladresses d’écriture, mais vraiment très peu. Quelques demi-clichés comme « d’un gris immaculé » (haha).

— l’histoire est parfois un peu difficile à suivre pour moi (qui ai des problèmes d’attention indépendants de ton écriture) à cause des ellipses, des différents plans parallèles, des fausses pistes…

— Les chutes sont bonnes, mais elles pourraient être meilleures, et les phrases de conclusion ont un côté « allez zoup-la, finissons-en » :

« simplement heureux »

« ainsi va la vie »

« je n’avais pas le choix » ….

 

Points positifs :

Excellente narration, excellent sens des dialogues, écriture très classique mais solidement tenue d’un bout à l’autre. À de tout petits détails près, bravo pour l’écriture. Les dialogues, en particulier, font progresser l’intrigue d’une façon fluide ; on est loin de ces trucs téléphonés comme on en lit beaucoup.

Histoires distrayantes et bien menées.

L’arbre-monde m’a rappelé Arletti (le DA de Ghibli), il y avait des détails très visuels, très dessin animé.

Guerre ! et Destination ont réveillé en moins beaucoup de nostalgie. En effet, enfant, j’avais chez moi toute la collection des Fiction et des Galaxy, magazines des années 50. Je pense par exemples à Fredric Brown, Robert Heinlein etc. Je ne sais pas dans quelle mesure tu tires inspiration de ces classiques, mais il y a de ça dans ton travail. »

 

Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes une excellente fin de soirée ! 😉

 

Terra Nova – S1E7 – Vestiges…

Prologue et Sommaire des épisodes

Résumé des épisodes précédents :

Denis Law et Lena Dantes sont parvenus à soutirer à Heinrich Sammer les informations dont ils avaient besoin : le nom des personnes ayant possédé ou possédant peut-être encore les plans du système de protection entourant la salle de navigation du vaisseau-planétoïde Terra Nova. L’un d’entre pourrait avoir aidé les rebelles lors de leur tentative d’infiltration.

Pendant ce temps, une jeune femme du nom de Sylia Grant explore les bas-fonds à la recherche de trésors des temps passés. Dans un atelier isolé, coupé du reste du réseau par des inondations et oublié de tous, elle tombe sur plusieurs dizaines de robots à l’air neuf. D’autres merveilles se cacheraient-elles dans les parages ?

 

Épisode sept :

Un court instant, Sylia se sentit gagnée par l’euphorie. Elle s’écroula sur les genoux, les jambes coupées par l’idée de sa richesse à venir. Puis, le silence retomba, la réalité s’imposa à elle et elle fut prise d’un doute.

Comment ramener ces robots ? Par où les faire passer ? Et surtout, comme les vendre sans attirer l’attention ?

Sylia se releva et regarda à nouveau autour d’elle : certains disaient que même dans la ville haute, les androïdes en bon état se faisaient rares. Il y en avait pour une fortune. Sylia se rendit compte que si elle se pointait avec un de ces automates dans les bas-fonds, elle allait se faire envoyer directement au trou par le chef de district. Sans parler de l’interrogatoire musclé qui suivrait immanquablement. Mais plus que pour toute autre raison, elle se refusait à faire un tel cadeau à ce porc de Faraday : il ne mettrait jamais la main sur une cette caverne au trésor.

— Rien n’est jamais facile, philosopha la jeune femme à voix haute. Je le sais bien, mais quand même ! Je ne demande pas la lune, pourtant. Je veux juste qu’on me foute la paix et avoir de la chance, de temps en temps !

Prise d’un soudain accès de rage, elle asséna un violent coup de poing sur l’un des robots. Elle se reprocha amèrement la vanité de ses espoirs et s’efforça à retrouver un peu de sérénité. Sous le choc, les blessures de ses phalanges s’étaient rouvertes et lui faisaient un mal de chien. Un filet de sang rouge grenadine s’étalait sur la surface grise du robot, que Sylia essuya d’un geste machinal. Pour se calmer, elle tapota du plat de la main l’épaule de l’automate et tenta de réfléchir à une solution. Tous les démonter pièce par pièce pour les écouler au fur et à mesure réduirait les probabilités de se faire repérer. D’un autre côté, le temps de gagner assez d’argent pour payer le traitement régénératif de son père, ce dernier serait mort de vieillesse depuis belle lurette. Et puis, elle risquait surtout d’endommager les composants. La patience n’était pas la première de ses vertus, et il devait en falloir pour un travail aussi minutieux que le démontage complet d’un robot.

Sylia soupira et se rapprocha à nouveau du pupitre de commandes de l’atelier. L’un des boutons du tableau de bord était surmonté de l’image d’un plan en 2D. Elle l’enfonça et une carte se déploya sous ses yeux, en version hologramme. Lorsque Sylia pointa du doigt la pièce centrale, où elle se trouvait, des détails s’affichèrent en filigrane : nombre de robots stockés, production — nulle — sur les cent jours précédents, température et humidité ambiantes, le tout suivi de nombreux diagrammes. Sylia repéra un couloir sur le plan, reliant l’atelier à une autre pièce de dimension plus réduite. Sylia interrogea la console et de nouvelles statistiques apparurent : c’était un entrepôt, censé contenir une centaine de synthétiseurs de nourriture et autant de trousses de premiers secours. La jeune femme sourit et se frotta les mains. Ce serait plus facile de les rapporter et de les revendre que les robots. Elle tenta d’ouvrir les portes de l’entrepôt et du couloir à distance, mais un voyant rouge s’alluma à chaque fois, accompagné d’une courte explication sur l’origine du problème : « système non opérationnel, veuillez procéder manuellement ». Un diagramme s’affichant, détaillant la procédure à suivre.

— Rien n’est jamais simple, répéta Sylia en grinçant des dents. Je devrais faire graver cette phrase sur mon urne funéraire, ça résume plutôt bien mon existence…

Elle tourna sur elle-même, finit par repérer la porte mentionnée par le plan. Ce n’était autre qu’une grille étroite, en fer forgé, du côté sud de l’atelier. Sylia s’en approcha et constata qu’elle semblait en bon état. Le volant qui en commandait l’ouverture n’opposa qu’une faible résistance lorsque la jeune femme le fit pivoter vers la gauche et la grille lui céda le passage en protestant. Les lumières du couloir s’allumèrent au fur et à mesure de la progression de Sylia. Le sol et les murs étaient faits d’une matière blanche, aveuglante et chaude au toucher. Tous les vingt ou trente mètres, des niches avaient été aménagées de chaque côté du couloir. Des robots sentinelles, d’allure pataude, y reposaient. Ces statues de métal rutilant semblaient juste attendre un ordre pour sortir de leur torpeur. À côté de leurs formes massives, les courbes des automates de l’atelier leur donnaient une apparence gracile, presque fragile.

Après la troisième rangée de niches, Sylia commençait à se demander pourquoi un entrepôt de trousses de soins et de synthétiseurs impliquait un tel niveau de protection. Son regard fut alors attiré par une porte non répertoriée sur la carte de l’atelier. Elle s’en approcha avec circonspection. Elle était large — trois personnes auraient pu la franchir de front. Il n’y avait pas de volant, cette fois-ci, mais ce n’était pas nécessaire : un des battants était légèrement ouvert. Suffisamment pour laisser passer Sylia, même si elle dut cependant se contorsionner pour éviter de se racler les fesses sur les aspérités de la porte. Elle jeta un coup d’œil en arrière, dans le couloir : les robots sentinelles n’avaient pas réagi. La pièce était plongée dans la pénombre, mais Sylia n’eut pas longtemps à attendre. Comme dans le couloir, la lumière s’alluma d’elle-même après que la jeune femme eut fait quelques pas en avant. Ce que les lampes d’un blanc crue et dure dévoilèrent appartenait à un autre âge. Sylia eut un mouvement de recul : autour d’elle, sur des étagères en métal alignées au cordeau, étaient stockées des armes en provenance directe du crépuscule de la mythique Terre. Sylia en reconnut certaines : mitraillettes, fusils laser et grenades par paquets entier s’entassaient sous ses yeux. Elle s’empara d’un pistolet lanceur de fléchette et le tourna en tous sens. Il semblait flambant neuf, comme les robots de l’atelier. Son père en possédait un et lui avait appris à s’en servir. Elle fut surprise de constater qu’il était chargé et en parfait état de fonctionnement. Lorsqu’elle pressa la gâchette, une fléchette jaillit du canon et se ficha de trois ou quatre bons centimètres dans la paroi métallique de la pièce. Sylia en fut impressionné. Jamais l’arme de son père n’aurait pu obtenir un tel résultat.

— Dans quoi me suis-je fourrée, murmura Sylia, soudain effrayée par la portée de sa découverte.

Un bruit en provenance du couloir tira la jeune femme de ses réflexions. On aurait dit le crissement de griffes sur de l’acier…

 

Mots à exploiter, tirés du blog d’Asphodèle – Les plumes de l’écriture:

Fesse / attendre / richesse / dent / refuser / doute / vieillesse / circonspection / vertu / crépuscule / lune / philosophie / âge / vanité / sérénité / psalmiste (celui qui écrit des psaumes)  / paix / graver / gracile / grenadine.

Les plumes d'Asphodèle

Bilan Hebdomadaire n°12

Bonsoir à tous et à toutes,

Cette semaine fut assez chargée côté écriture.

Comme nous étions la semaine « sans atelier », j’en ai profité pour écrire la chronique d’un roman, lu l’an passé (déjà?)à la suite des Imaginales d’Epinal de 2013. Il s’agit des Kerns de l’Oubli de Feldrik Rivat.

Entre jeudi et samedi matin, j’ai rédigé une nouvelle de 4000 mots environ (25 000 caractères), envoyée au concours Steampunk organisé par la maison d’édition Elenya. Si mon texte est retenu, il paraîtrait alors dans une anthologie, à l’occasion du Salon fantastique. Croisons les doigts ! Par contre, j’ignore quand tombera la réponse.

Puis, entre hier et ce matin, j’ai participé aux 24h de la nouvelle. A cette occasion, j’ai écris un mini policier de 3400 mots (une fois n’est pas coutume, je souligne). Le titre: Meurtre rue Dauge. Vous me direz ce que vous en pensez? ^^

Un petit nombre d’actualités, donc, cette semaine. Mais pas mal de mots couchés sur ordi, et ça fatigue. ^^

Ah oui, j’ai aussi avancé dans mon projet de mise en vente d’un recueil de SF sous format ebook (exclusivité Amazon au moins dans un premier temps). J’attends une seconde version de la couverture et une ultime relecture par une bêta-lectrice avant d’envoyer le recueil à plusieurs blogs, pour le faire chroniquer.

Plus de news la semaine prochaine, peut-être? Croisez les doigts pour moi ! 🙂

En attendant, je vous souhaite une bonne soirée, et un bon courage pour la semaine de travail qui redémarre… 😥