L’accueil d’une nouvelle fée…

Hello ! Des nouvelles de votre serviteur Pascal Bléval: j’ai déposé cette semaine, auprès de l’Urssaf, une demande de création de micro-entreprise. Je serai donc, sous 2 à 3 semaines, l’heureux détenteur d’un code SIRET d’auteur auto-entrepreneur et auto-publié. 🙂 Avec toutes ces autos, j’espère bien aller très, très, très loin ! Il ne reste plus qu’à m’approvisionner en carburant, c’est à dire en lecteurs. Hé oui, c’est de vous que je parle ! 😉

Au sommaire d’aujourd’hui: des fées !

Pour information: le texte que je vous propose aujourd’hui pèse 563 mots (selon word).

Présentation du texte :

Cette fois encore, ce sera un texte tiré de mon univers des Terres Sombres. Mais en nettement plus calme, en revanche. Plus aérien et détendu. Découvrez les fées Imdrasil, Luynivianne et Marlissa. Observez-les attendant la venue de Bérune, le quatrième et dernier membre de leur groupe.

Bonne lecture !

 

L’accueil d’une nouvelle fée…

 

La douceur du printemps désertait peu à peu les plaines environnantes, remplacée par l’implacable chaleur d’un début d’été précoce. Tirée de son sommeil par quelques notes de musique, Imdrasil déplia ses ailes translucides veinées d’or et sortit de son cocon de nuit en s’étirant avec volupté. Elle quittait toujours à regret cet édredon pelucheux qui l’enveloppait de tendres caresses lorsqu’enfin le soleil se couchait. Au petit jour, le plus souvent, l’esprit de la jeune fée s’accrochait avec paresse aux ultimes lambeaux de ses rêveries. C’était comme une renaissance chaque jour renouvelée, avec toutes les promesses de peines et de douleurs, mais également de joies et de découvertes, que cela impliquait.

Les paupières d’Imdrasil clignèrent et s’ouvrirent, révélant deux pupilles d’un pourpre sombre parsemé de gouttelettes d’or fin. Elle se passa une main dans sa chevelure brune tissée de discrets reflets carmin, puis secoua la tête pour tenter de se remettre les idées en place.

Ce matin, les songes d’Imdrasil faisaient échos à l’air joué par Marlissa, sa voisine au sein de l’Arbre-Monde. Les tonalités vaporeuses de la musique se paraient d’un fort désir de calme et de tranquillité. Imdrasil aurait aimé faire un peu plus longtemps sa bernard-l’hermite, mais l’appel était irrésistible. Elle s’approcha de l’une des cloisons de sa cellule et y apposa une main. D’elles-mêmes, ses ailes se rabattirent sur son corps nu aux formes généreuses et l’enveloppèrent avec la douceur et la légèreté d’une nuisette.

La paroi s’écarta devant Imdrasil, lui céda le passage. De l’autre côté, Luynivianne, la dernière arrivée dans l’Arbre-Monde, virevoltait avec insouciance et dans le plus simple appareil autour de Marlissa. Les fins cheveux bruns de la jeunette scintillaient d’éclats bleutés comme ils accrochaient les premiers rayons du soleil. Ils illuminaient et réchauffaient l’intérieur de la cellule de Marlissa au travers d’une large fenêtre donnant sur l’extérieur.

L’atmosphère était saturée par un sentiment de liberté. L’urgence de la semaine passée, lorsqu’il avait fallu préparer le cocon de Luynivianne, avait disparu. Leur petit univers avait retrouvé sa stabilité coutumière. Pourtant, aujourd’hui encore, ils accueilleraient une nouvelle sœur. La Reine Miluine les en avait averties, quelques jours plus tôt, par l’intermédiaire d’une cigogne annonciatrice : « Deux sœurs vous seront données à huit jours d’intervalle. Nous comptons sur vous pour veiller sur elles avec attention et amour. L’une d’elles se nomme Luynivianne. Elle est fort jeune, mais son pouvoir est déjà très prometteur. L’étoile de la seconde pourrait vous apparaître fort pâle en comparaison, mais ne vous y fiez pas : Bérune saura nous surprendre et nous ravir par ses exploits, nous n’en doutons pas. Luynivianne sera l’adret et Bérune l’ubac, mais toutes deux sont nées fées et à ce titre, précieuses à nos yeux. »

Après avoir délivré son message, la cigogne était repartie dans un grand battement d’ailes et un déluge de plumes blanches.

Imdrasil se rapprocha de la fenêtre et Luynivianne se posa à côté d’elle.

— De quoi elle a l’air, Bérune, dis ? Elle est gentille ? Tu la connais ?

— Je l’ignore, Luy. Je suis comme toi : je ne l’ai encore jamais vue. Mais ne t’en fais pas : elle sera bientôt là.

Pour oublier son impatience, Luynivianne retourna en riant jouer auprès de Marlissa. Imdrasil laissa ses pensées vagabonder, observant le lent défilement des nuages dans le ciel.

À quoi ressembles-tu, Bérune ? Serons-nous amies ? Viens vite, je t’attends !

FIN

 

Mots à exploiter, tirés du blog d’Asphodèle – Les plumes de l’écriture: je crois bien avoir utilisé tous les mots. 🙂

Douceur, printemps, déserter, sommeil, chaleur, renaissance, air, bernard-l’hermite, édredon, paresse, plume, aile, volupté, insouciance, liberté, vaporeux, virevolter, cigogne, nuisette, ubac, univers, urgence.

Les plumes d'Asphodèle