Chronique – Mira: la bataille de l’eau – Ghaan Ima

 

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Lien vers la page du livre sur Amazon Page Amazon de « Mira, la bataille de l’eau »

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Titre : Mira : la bataille de l’eau

Auteur : Ghaan Ima

Collection / genre : adulte et romance / Science-fiction

Editeur : Auto édition

Nombre de pages : 494 pages en version papier selon Amazon

Quatrième de couverture :

046, Canada.

L’eau douce s’appelle aujourd’hui l’Or Bleu et les peuples s’entretuent pour ce trésor vital. Au sein du chaos, des pouvoirs psychiques sont apparus : les « miras ».

La jeune Pashka utilise son mira pour protéger les blessés pendant les combats. Alors qu’il ne lui reste plus qu’un hiver de service militaire avant d’être libre, elle découvre un petit garçon sur un champ de bataille. L’enfant soldat doit être abattu, c’est le protocole.

Mais qui pourrait obéir à un ordre pareil? Pashka se battra pour protéger ce garçon innocent menacé par son lieutenant, un homme prêt à tout pour gagner cette sale guerre. Et pour cela, il a besoin des pouvoirs de Pashka…

A propos de l’histoire :

Mira est un univers hybride mêlant un imaginaire japonais de cyberpunk/pouvoirs psy avec des personnages débordant d’émotions. Combats et romance s’entrecroisent pour dépeindre un futur glaçant: Guerre de l’eau et du pétrole, milices fanatiques et gouvernements hypocrites, enfants soldats… Pashka devra choisir entre l’amour et le devoir au milieu de tout cela.

A lire absolument si on aime :

– La romance, les sentiments :

Difficile de passer à côté des sentiments contradictoires, parfois confus (comme seuls peuvent l’être les sentiments amoureux) de Pashka, l’héroïne de ce roman. C’est là un point fort de ce livre, qui nous livre au fil de l’eau les errances sentimentales de cette femme embarquée malgré elle dans une « sale guerre » (elles le sont toutes, non ?).

– Des personnages profonds, bien identifiés et attachants :

Ici, chacun est à sa place, chacun joue son rôle, chacun est utile à l’histoire. Les personnages au centre de l’écran ont un passé, un présent, une réelle épaisseur. C’est plaisant !

– Des émotions !

J’ai serré les dents, souris, ait eu envie de foutre des claques… J’ai pleuré, aussi. Bref, beaucoup de ressenti à la lecture de ce roman !

– Un univers réaliste :

Oui, nous nous dirigeons, peu à peu, vers une « guerre de l’eau et des ressources ». Oui, cela ne sera pas beau à voir et aucun pays n’y échappera. Le barrage dressé par les USA et coupant l’accès à l’eau pour le canada dans « Mira » n’est pas une utopie : la chine réfléchit de son côté depuis quelques années (le feront-ils un jour ?) à détourner le fleuve Brahmapoutre pour faire grossir le fleuve jaune, au détriment de l’Inde. Ces derniers déclarant qu’il s’agirait alors « d’une déclaration de guerre ».

Cf : https://legeoscope.wordpress.com/2012/05/11/bataille-deau-au-tibet/

Mon avis général :

J’avais déjà lu, aimé et chroniqué sur ce blog « Les larmes du dragon », l’histoire d’un chat capable de franchir les barrières entre les mondes et vénéré tel un dragon dans l’un de ces « autres mondes » (un court roman pour adolescents, jeunes adultes et adultes). C’est donc tout naturellement que j’ai acheté « Mira : la bataille de l’eau » peu après sa sortie.

J’ai mis quelques mois à l’ouvrir, malgré une couverture très alléchante. Mais une fois la première page lue, je n’ai pas pu reposer le livre ! J’étais scotché, accroché, embarqué, prisonnier du récit.

L’intrigue est très efficace, simple sans être simpliste. Les relations entre les personnages sont complexes et bien approfondies. Un sans-faute, en ce qui me concerne !

Dans le genre « Science-fiction à tendance manga », ce roman est vraiment une perle à ne pas louper !

Mon avis sur l’univers :

Le côté original des « Mira » (pouvoirs particuliers conférés par l’âme d’objets à des hôtes humains) m’a beaucoup intéressé. Le côté « attention, péril écologique en cours ! » est très bien dépeint, sans sombrer un seul instant dans la moralisation.

Le petit (grand) plus du livre : l’originalité !

Encore un titre particulièrement original ! 🙂 Merci à l’auteure pour cet excellent moment passé en sa compagnie. Bravo !

J’espère avoir su vous convaincre.

Si oui, n’hésitez pas une seconde de plus, cliquez ici et achetez l’ebook : « Mira, la bataille de l’eau » (2,99€ seulement), ou bien la version papier (15€) !

Et après votre lecture, déposez un commentaire sur Amazon et parlez-en à l’auteure, ou bien revenez le dire ici, en commentaire de mon article 🙂

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PROMOTION !

Hello à vous !

Cela faisait quelques temps (OK, j’avoue : ça faisait un temps FOU !)… que je n’avais pas donné de nouvelles, or il se trouve j’ai quelques infos à partager.

La première est une nouvelle qui me fait très plaisir : nous avons dépassé le mois dernier la barre des 300 exemplaires vendus via Amazon pour mon dernier roman, « Le Chant de l’Arbre-Mère » !

Pour être précis, 321 exemplaires se sont vendus (à fin août), dont 41 sur le seul mois d’août.

Qui plus est, il faudrait y ajouter les 11 exemplaires vendus via la Fnac et les 2 exemplaires via le site draft2digital, d’ailleurs.

Ça me paraît énorme, je n’en reviens pas 🙂

Pour fêter ça, je lance une petite séance de promotion, et ce dès aujourd’hui !

En d’autres termes, « Le Chant de l’Arbre-Mère »  est dès à présent disponible (ou le sera très bientôt, selon les boutiques: la Fnac/kobo n’a pas encore aligné le prix) au prix réduit de 0,99€ ttc pour sa version intégrale ! Si vous ne l’avez pas encore dans votre liseuse / smartphone / tablette / pc, c’est le moment ou jamais, non?

Il restera à ce prix jusqu’à dimanche soir (25/09).

Suivez ce lien pour savoir dans quelles boutiques vous pouvez vous procurer le roman:

https://books2read.com/u/mgyWKb

Passons à la seconde info, à présent :

Il se trouve que j’ai discuté avec Cyril Godefroy, il y a quelques semaines (non, quelques mois… j’ai honte de n’en parler que maintenant), dans le cadre de son « podcast auto-édition ». Vous pouvez lire la retranscription de cet entretien ou bien écouter le podcast en vous rendant ICI.

C’est en lisant la retranscription d’une interview « orale » qu’on se rend compte de nos tics de langage. C’est fou le nombre de fois où je dis « donc » au cours de l’entretien !

En tout cas, j’en profite pour remercier à nouveau chaleureusement Cyril d’avoir eu l’idée de m’inviter dans son podcast ! Je n’en reviens pas, c’est juste merveilleux, pour moi, qui reste un auteur (vraiment) très confidentiel.

Enfin, troisième et dernière news :

Je participe, depuis quelques mois et en compagnie des auteurs Loïc Lendemaine et Richard Mesplède, à l’écriture d’un roman de Dark Fantasy à six mains. Dénommé « Le Talon d’Achille » Il fait l’objet d’une publication hebdomadaire (mais qui s’interrompra temporairement pendant les grandes vacances) , avec à chaque fois de courts textes (environ 700 mots) partagés sur le site Wattpad. N’hésitez pas à aller découvrir cette histoire de magie empreinte de mythologie divine.

Le blog « Nouveau Monde » est derrière cette initiative et deux autres romans sont écrits, en parallèle, par d’autres auteurs.

Bon, j’ai bien une quatrième news, mais je pense que j’en ai suffisamment dit pour le moment. Pour aujourd’hui. Je ne voudrais pas vous noyer 😉 Surtout après un si long silence, hein ?

Mais dites-vous bien qu’à partir de 2017 (en début d’année, j’espère), il se pourrait bien que je « sorte » quelque chose qui promet d’être bien plus énorme que ce que j’ai publié jusqu’ici !

Alors, « stay tuned, folk » 😉

Au plaisir de lire vos commentaires et retours par mails.

Votre tenancier qui vous aime et vous embrasse toutes et tous, même s’il reconnaît vous avoir délaissés ces derniers mois… Désoléééééééééééééééééé !

Pascal Bléval

jeux-concours…

Voici le mail envoyé hier aux abonnés de ma newsletter. Si vous ne l’avez pas reçu, ne désespérez pas, il y aura d’autres occasions ! 🙂

Du coup, si vous voulez être sûr de ne pas rater ma prochaine publication ou mon prochain jeux-concours, c’est par ICI que ça se passe !

 

Bonjour à vous !

Je vous souhaite une belle et heureuse année 2016 !  Puisse-t-elle vous être agréable (ainsi qu’à vos proches) et votre santé être bonne.

 

Je vous rappelle que vous pouvez télécharger, à titre gratuit, mon roman « Le Chant de l’Arbre-Mère » en version numérique tous formats (PDF, Epub, Kindle) en vous rendant ICI (lien volontairement enlevé).

C’est un lien dropbox, mais il n’est pas nécessaire d’avoir un compte dropbox pour télécharger les fichiers placés dans ce répertoire.

Attention ! Ce lien disparaîtra prochainement (dans un jour, deux jours, deux semaines ?). Dépêchez-vous de télécharger le fichier, il n’y en aura (peut-être) pas pour tout le monde ! 😉

 

Passons à présent au vif du sujet : le jeux concours !

J’en avais parlé lors de mon précédent envoi : pour célébrer la nouvelle année, j’ai décidé d’organiser un concours !

Qui plus est, il n’y aura pas de perdants parmi les participants !

Tous les participants repartiront avec au minimum un bon cadeau Amazon d’une valeur pouvant varier entre 1€ et 10€ (ou un virement paypal d’une valeur équivalente).

 

En synthèse, pour participer, il suffit de (au choix) :

1/ Déposer un commentaire sur la version intégrale numérique (ICI) ou sur votre blog.

2/ Partager votre commentaire sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) après avoir posté votre commentaire (tenez moi au courant après l’avoir fait !)

3/ Inciter une personne à rejoindre la newsletter (lien d’inscription ICI)

4/ Me faire un don (sisi ^^). J’ai un compte Flattr. J’ai aussi un compte Paypal, lié à cette adresse : pascal.bleval[@]gmail.com.

5/ Répondre à une question portant sur le roman (pas trop difficile, la question, et même une mauvaise réponse n’est pas synonyme d’échec total)

6/ Répondre à ce mail (faites moi donc un petit coucou ?)

Chacune de ces « actions » rapportera un nombre précis de points. Vous trouverez plus de détails sur ces différentes « actions » et les points qui leur sont liés, plus bas dans ce mail.

 

À présent, parlons un peu des lots proposés :

Il y aura un exemplaire de chacun des romans papier suivants à gagner, tous dédicacés par leur auteur !

* « Les étoiles s’en balancent », excellent roman d’anticipation (dans un futur proche), paru aux éditions Folio SF, de Laurent Whale, car il m’a inspiré l’une des dernières phrases de mon roman « Le Chant de l’Arbre-Mère ».

* « ALE 2100 » de Sophie G.Winner, excellent roman d’anticipation (là encore dans un futur proche), publié par Nats Edition.

* « Les explorateurs », recueil de nouvelles de SF d’Alan Spade. J’ai lu et beaucoup apprécié la nouvelle portant le nom de ce recueil. Je tiens à vous faire profiter de cette saine lecture !

* « Alice et le crédit solidaire », longue nouvelle de SF de Jérémie Lebrunet.

* « Le Chant de l’Arbre-Mère ». Pas besoin de vous dire qui en est l’auteur, n’est-ce pas ?

Il y aura des bons cadeaux Amazon / virement PayPal à gagner. Ils s’échelonneront de 1€ à 10€.

=> Si vous avez une idée / une envie de petit cadeau n’apparaissant pas sur cette (courte, il faut l’avouer) liste, n’hésitez pas à me le signaler, mais faites vite, histoire que j’ai le temps de m’organiser ! 😉

 

Comment faire pour gagner ?

Diverses actions sont possibles, qu’il faudra « réaliser » avant le 31/01 prochain. Chacune de ces actions rapportera 1 ou « des » points. Chaque « point » représente une chance supplémentaire d’être tiré au sort.

Voici les actions en question :

1/ écrire un commentaire sur, au choix, Amazon, Goodreads (LIEN), Booknode, la Fnac, iTunes, Barnes&Nobles, etc…

Le premier commentaire posté rapporte 2 « points », chacun des suivants rapporte 1 point supplémentaire, il n’y a pas de maximum.

Une chronique (retour de lecture complet) postée sur votre blog rapporte 2 points (mais dites le moi, dans ce cas ! ^^).

 

Bien entendu, je préférerais autant que votre commentaire soit positif, mais pour éviter les faux commentaires « forcés », je préfère le dire tout de suite : les commentaires négatifs rapporteront autant de points que les positifs.

Soyez honnêtes, mais restez constructifs avant tout !

 

2/ Partager votre avis sur les réseaux sociaux (et taggez moi : LIEN vers profil FB / Twitter)

Un partage = 1 point, mais pas plus de 1 point par semaine attribué aux partages, par réseau (1 point par semaine sur FB, .1 point par semaine sur Twitter).

Le but n’est pas de spammer vos contacts.

 

3/ Motiver une personne à rejoindre la newsletter. Cette personne devra indiquer « parrainé par untel » à la question « où avez-vous entendu parler de la newsletter Blévalienne ».

Rappel du lien d’inscription : ICI (ou : http://eepurl.com/7QY0H)

1 point par personne invitée à nous rejoindre, pas plus de 3 points à gagner de cette façon.

Je compte sur vous pour jouer le jeu et ne pas créer de « double compte » ^^.

 

4/ Me faire un don via Flattr

2 points par don reçu, quelque soit le montant, avec quand même un minimum accepté de 1€. Pas plus de 2 points à gagner de cette façon en tout et pour tout.

Pour aller sur mon profil, c’est ICI que ça se passe.

Ce jeux concours n’a pas vocation à devenir un « pay to win » (« payer pour gagner »).

 

5/ Répondre à la question suivante : qui le commandant Suraya Manariva embrasse-t-elle au cours d’un délire fiévreux ?

Une bonne réponse : 3 points. Une mauvaise réponse : 1 point (pour avoir essayé ^^)
6/ M’envoyer un petit mail en réponse à celui que vous êtes en train de lire. Faites-moi donc un petit coucou et gagnez 1 point ! 😉

 

=> Là encore, s’il vous vient une idée d’action à réaliser, dites moi ce que vous avez en tête, peut-être l’ajouterais-je à la liste ?

Vous avez désormais toutes les cartes en main. Le dimanche 31 janvier au soir, je compterai les points et ferai un tirage au sort. J’essaierai de le faire via une petite vidéo.

 

N’oubliez pas, attention, warning !

=> Une action qui ne m’est pas annoncée (par l’envoi d’un lien, d’une copie d’écran, etc.) ne compte pas.

Je n’ai pas la possibilité de vous « traquer » et ne souhaiterais de toute façon pas le faire, même si je le pouvais ! ^^

 

C’est à vous de jouer, à présent ! 

 

Et n’oubliez pas :

Vous pouvez télécharger, à titre gratuit, mon roman « Le Chant de l’Arbre-Mère » en version numérique tous formats (PDF, Epub, Kindle) en vous rendant ICI (lien volontairement effacé).

 

Bien amicalement,

Pascal Bléval

ne gardez pas ça pour vous, partagez-moi ! :)

Oui, n’hésitez pas à partager l’information autour de vous, surtout ! Car j’ai un cadeau pour vous. Voyez donc par vous-même:
Je suis en train de préparer un jeu concours, en lien avec mon roman « Le Chant de l’Arbre-Mère ».
 
Hélas, il sera réservé aux abonnés de ma Newsletter.
 
Ouais, je sais, c’est bas et mesquin de ma part de faire ça. 😉 Mais bon, rien ne vous oblige à le faire, n’est-ce pas?
Pour y participer, vous avez jusqu’au dimanche 03/01/2016, à minuit pour vous inscrire à ma Newsletter en vous rendant ici:
Des lots seront à remporter, dont des livres papiers (dédicacés !) d’autres auteurs indépendants ou hybrides, que je ne nommerai pas pour vous faire la surprise. 😉
 
Il y aura peut-être aussi un exemplaire dédicacé de la version papier du « Chant de l’Arbre-Mère », qui sait?
 
Il y aura enfin des bons cadeaux Amazon ou, si ce choix ne vous convient pas, un simple virement paypal du même montant.
 
Une chose est sûre: parmi les participants, il y aura 100% de gagnants (« petits » ou « gros » – façon de parler – gagnants).
 
Plus d’informations envoyées le lundi 4/01 prochain à mes abonnés. 😉
Entre temps, n’hésitez pas à faire tourner l’information auprès de vos contacts ! Faites le plein ! 🙂
Merci.
En attendant, je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d’année et du nouvel an !
Pascal

Le Chant de l’Arbre-Mère – ils parlent de moi et je les en remercie

  • Nicolas Tison, dans son futur ebookivore (vous pouvez vous procurer celui de cette année ici). Une très belle initiative, qu’on ne peut que saluer !
  • Yuya (partenariat Livraddict), sur son blog. Une chronique à la tonalité bien positive et qui m’a fait plaisir !
  • EliseM (autre partenariat Livraddict), sur son blog. Même si elle a moins « goûté » ce roman que mes « Chroniques d’une humanité augmentée », elle en a tout de même apprécié la lecture. Qui plus est, elle indique clairement ce qui l’a moins emballé dans les personnages, ce qui m’aidera certainement pour mes prochains romans. Merci !
  • Mortuum (encore et toujours « Livraddict » ^^), sur son blog. De sa chronique, je retiens cette phrase entre toutes: « J’ai vraiment l’impression que ce roman est avant tout une histoire humaine plus qu’une histoire S-F pleine d’action (il y a un peu d’action, mais le roman n’est pas centralisé là-dessus) ». Merci du fond du coeur, Mortuum. 🙂
  • Guillemette Allard-Bares, sur son blog, semble avoir beaucoup apprécié sa lecture, elle aussi. 🙂 Voici sa conclusion: « Bref, j’ai vraiment accroché et je le recommande, pour les fans de SF bien sûr mais aussi tous les curieux ! »
  • Merry fantasy, sur son blog. Elle aussi fut « agréablement surprise par sa lecture ». Et moi, j’apprécie beaucoup son retour de lecture, bien sûr. 🙂

Pour info, l’ebookivore est une « collection » de chroniques sur les ebooks d’un grand nombre d’auteurs, destiné à connaître une nouvelle édition chaque année.

  • Pour lire les commentaires clients Amazon, cliquez ICI
  • d’autres chroniques à venir, je n’en doute pas ! 🙂

l’émotion de la publication…

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C’est gratuit et ça vient de sortir ! 🙂 Ca n’attend que vos petits clics pour se loger bien au chaud dans votre liseuse !

Et ça se passe ici :

À la Fnac au rayon ebook, sur Amazon, Scribd, Ibooks, Nook (Barnes & Noble), Oyster et Page Foundry.

Et au moment où j’écris ces lignes, c’est 1er du classement SF et dans le top 100 du classement général des titres gratuits ! J’en profite, parce que je pense que ça ne durera pas ^^’

classement SF au 06 10 - avec communication

 

L’aventure commence donc enfin !

Oui, l’aventure commence enfin pour « Le Chant de l’Arbre-Mère », même si la publication de l’épisode 1 n’est pas allée sans quelques déboires. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai pas communiqué sur l’événement plus tôt. Jugez plutôt :

Publié sur le site KoboWritingLife vendredi 18 septembre, l’ebook apparaît sur le site de la Fnac dès le mardi suivant avec l’information « disponible le 30 septembre ».

Joie, mais de courte durée, hélas, car il s’avère impossible de le précommander ou même seulement d’être « tenu informé de la sortie » de l’ebook en question.

J’envoie donc un mail au service client kobo et en parallèle, je lance la publication sur Amazon. Pour bien faire, je leur demande tout de suite d’aligner leur prix (0,99 €, le minimum autorisé par Amazon, à la base) sur celui de la Fnac (gratuit).

La réponse arrive presque tout de suite : « pas de problème, on s’en occupe ! »

On était mercredi. Le lundi suivant, le prix était toujours affiché à 0,99 €… et je n’avais toujours pas reçu le moindre retour de la Fnac suite à mon mail du mardi précédent…

Je renvoie donc un mail à la Fnac et là, enfin !, la réponse tombe : « pas de précommande possible sur un ebook gratuit ».

Euh… Pardon ? Pourquoi ?????

Et côté Amazon : « alors, on a testé et on n’a pas pu précommander votre livre sur la Fnac et du coup notre robot ne parvient pas à s’aligner sur le prix Fnac… »

 

Moralité : il est impossible de mettre un livre gratuit en précommande… Super nouvelle… et une étrange conception de la précommande.

En tout cas, pour résumer, le service client dédié aux auteurs d’Amazon est hyper réactif là où le même service côté Kobo / la Fnac est un brin plus poussif, quand même, malgré la bonne volonté de la personne qui m’a finalement répondu … Un bon point pour Amazon, Un mauvais pour la Fnac…

En revanche, il est a priori compliqué (malgré leur bonne volonté) de faire aligner un prix Amazon sur « gratuit »… Il m’a fallu attendre près d’une semaine pour que l’alignement du prix soit effectif côté Amazon. Cela fait long quand on se retient, du coup, de communiquer sur la sortie d’un livre…

Bonne surprise cependant : sans la moindre communication de ma part, l’ebook de l’épisode 1 a déjà été téléchargé 4 fois, montant ainsi à la 28éme place du classement Amazon en SF et à la 785éme place du classement général Amazon des titres gratuits. Depuis, ça a continué de grimper !

Qui donc sont ces lecteurs ??? Je l’ignore, mais mille mercis à eux, en tout cas ! 🙂

Côté Fnac, c’est l’encéphalogramme plat, malgré une date de disponibilité « gratuite » antérieure de près d’une semaine, donc…

 

Autre moralité :

Mon ebook est disponible gratuitement à la Fnac au rayon ebook, sur Amazon, Scribd, Ibooks, Nook (Barnes & Noble), Oyster et Page Foundry.

Une autre plateforme est prévue, mais n’a pas encore répondu « présent », là où les autres se sont mises à la page en moins de 24h après le lancement de la publication via Draft2Digital, ce qui est plutôt rapide !). Il s’agit de Tolino.

Du coup, ne vous en privez pas, téléchargez donc l’ebook à la Fnac ET sur Amazon, vous me ferez bien plaisir ! 🙂 Je ne vous demande pas de le faire sur les autres sites, rassurez-vous : il ne faut quand même pas pousser, non plus. ^^’

Ce n’est pas innocent de ma part de vous demander ça et ce n’est pas inutile. En téléchargeant mon livre sur la Fnac ET sur Amazon, voilà ce qui pourrait se produire :

1/ Cela ne vous coûtera qu’un ou deux clics.

2/ Cela permettra à mon livre de monter dans les classements sur les deux plateformes.

3/ Cela contribuera peut-être à me faire apparaître dans les tops 100 (top 10 ?) et ainsi m’aidera à me faire découvrir par le fameux « lecteur inconnu » qui est la cible ultime de tout auteur écrivant dans le but d’être lu par le plus grand nombre. S’il ne débarque pas, ce lecteur inconnu, le livre ne décolle pas.

Hé oui, c’est un fait regrettable, mais avéré : je n’ai pas 10 000 amis susceptibles d’acquérir mes publications !

4/ Vous me rapprocherez ainsi de mon rêve : faire de l’écriture plus qu’une passion, peut-être un métier ?

Je vous souhaite une bonne lecture de ce premier épisode, en espérant qu’il vous plaira !

Si c’est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire, soit sur Amazon, soit sur la Fnac.

Vous pouvez même laisser des commentaires sur goodreads et booknode ! Elle est pas belle, la vie, hein?

 

A côté de ça, j’ai contacté le site « Livreaddict ». Croisez les doigts pour moi aux alentours du 20 octobre : c’est la date à laquelle « Chroniques d’une humanité augmentée » et les deux premiers épisodes du « Chant de l’Arbre-Mère » seront proposés en lecture aux blogueurs littéraires « approved by Livreaddicts ». J’espère qu’ils apprécieront la lecture, eux aussi !

Là encore, vous avez un rôle à jouer, par vos commentaires positifs (et sincères, j’insiste !) : peut-être le fait de lire quelques bons commentaires motivera-t-il suffisamment les blogueurs Livreaddicts pour qu’ils osent lire le travail d’un parfait inconnu ?

En tout cas, « je compte sur vous ! » 🙂 À votre bon cœur !

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une bonne fin de journée, ainsi qu’une excellente semaine !

Bien à vous,

Pascal

 

il faut croire que ce n’était pas suffisant…

Oui, vraiment, il faut croire que ça ne suffisait pas…

Mais que se passe-t-il de beau dans les bureaux des Éditions du Scalp (maison d’édition fictive bientôt plus connue sous le nom « les édition Imaginaria ») ? C’est vrai ça, je n’ai pas donné de vraies nouvelles de ma production depuis quelque temps, déjà. Même pas une petite nouvelle gratuite depuis… Ouh là, depuis ce texte, « un passé plein d’avenir », datant du 26 mai dernier et cet autre texte, « mes vacances chez les grands », datant du 15 mai dernier… Depuis, j’ai surtout commis des billets informatifs sur des sujets liés à la rentabilité de l’édition, notamment.

Bon, ceci dit, je ne chôme pas pour autant…

J’avance sur l’écriture de « Le Chant de l’Arbre-Mère », ma prochaine parution de SF. Je pensais avoir terminé, si, je vous assure ! J’ai même eu le retour de ma correctrice, Emmanuelle Lefray.

Soit dit en passant, j’ai bien fait de requérir ses services. Elle m’a signalé de deux cents coquilles environ, quand même. Vous imaginez la réaction du lecteur payant face à toutes ces coquilles ? Je n’aurais pas aimé voir ça.

Il en restera sûrement, des fautes, même si le texte repassera une fois de plus sous ses yeux bioniques, mais « à l’impossible nul n’est tenu », quoi.

Pour rappel, j’en ai déjà parlé ici : le « degré zéro de la faute » n’existe pas ! C’est un mythe, une légende. On pourrait comparer cet objectif illusoire avec une sorte de dahu littéraire, la correctitude (comme ça, ce mot n’existe pas ?) grammaticale étant censée séparer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire bien souvent l’auteur édité de l’auteur autoédité. Warf.

Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il est important de présenter aux lecteurs des textes aussi propres que possible !

Bref. Poursuivons…

J’avançais donc plutôt bien sur ma prochaine publication, j’étais dans la dernière ligne droite, quand je me suis dit :

« Tiens, et si je publiais aussi un mini art-book, en plus du roman ? Il prendrait la forme d’un recueil de six nouvelles (une par personnages du « Chant de l’Arbre-Mère ») et chacun des textes serait illustré. »

L’idée m’a tenté. J’ai réussi à convaincre un illustrateur et j’ai foncé !

Le résultat, c’est qu’à l’heure où je vous parle, j’ai rédigé quatre textes portant sur les trois personnages avec un côté « militaire » : Hank Turner, Lana Jovrain et Suraya Manariva.

J’ai aussi commencé à plancher sur le texte suivant (celui de Vince Chevron).

Pour le moment, j’en suis à 15 000 mots. J’imagine donc que l’ensemble fera environ 25 000 mots. Peut-être plus, peut-être moins, qui sait ?

En conclusion : c’est loin d’être le simple, léger et rapide addendum que je comptais produire initialement ! 😀

Ceci étant dit, j’espère avant tout que ces textes vous plairont et qu’ils vous aideront à encore mieux cerner mes personnages.

Les six textes concernés seront publiés en un recueil unique, séparé du roman, au tarif de 0,99 €, pour info. Ce ne sera pas une exclusivité Amazon, par contre.

Autrement dit, tous les formats de lecture vous seront proposés !

J‘en profite pour vous rappeler que vous pouvez obtenir ce recueil et le roman du « Chant de l’Arbre-Mère » gratuitement par email (en version numérique exclusivement, donc) en vous abonnant tout simplement à ma newsletter.

Je compte également faire profiter mes abonnés d’un jeu-concours, avec des chèques-cadeaux Amazon à la clé. Comme je l’ai signalé à mes abonnés fin juillet, sur ma précédente lettre mensuelle, donc, les seules conditions seront (a priori) :

1/ Faire partie de mes abonné(e)s, bien sûr.

2/ Cliquer sur un lien vous menant à ma page auteur Amazon et de (si le cœur vous en dit) lâcher un commentaire sur l’une ou l’autre de mes publications (commentaire non obligatoire, je précise, mais ça fait toujours plaisir).

3/ Répondre à une question qui vous sera envoyée par mail au moment du jeu

4/ Le point le plus important : ne PAS utiliser le bon cadeau que vous aurez gagné pour acheter l’une ou l’autre de mes publications. Je suis sérieux, là. Sans blague.

Pour l’occasion, je vous fournirai une liste non exhaustive d’auteurs indépendants / hybrides / à découvrir selon moi (donc, « que j’apprécie ») proposant des ebooks à moins de 5 €.

Bien sûr, vous resterez libres d’utiliser votre gain de comme il vous plaira.

En guise d’information complémentaire, sachez que tous les participants au jeu-concours gagneront au moins 0,99 € de chèque-cadeau Amazon. Il n’y aura donc pas de perdants parmi les participants.

Pour vous inscrire à ma newsletter, c’est simple : cliquez ICI et indiquez-moi votre prénom et votre email (c’est soft, non ?).

Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi indiquer où vous avez entendu parler de ma newsletter, mais c’est facultatif.

En dehors de cet instant pub pour ma newsletter, à ce stade, très honnêtement, plusieurs sentiments se font jour en moi :

1/ J’ai hâte d’avoir enfin un produit fini à envoyer à des blogs pour obtenir quelques chroniques. Celles portant sur mon recueil intitulé « Chroniques d’une humanité augmentée » avaient été très positives, dans l’ensemble, et vous pouvez d’ailleurs toutes les retrouver en vous rendant ICI.

Vous pourrez écrire une chronique négative ou positive, d’ailleurs : c’est vous qui voyez. Je ne suis pas de ceux qui exigent une critique positive en échange d’un epub gratuit. Et puis quoi encore ?

Toute critique est bonne à prendre du moment qu’elle est objective.

Autrement dit : si vous ressentez soudain l’envie de chroniquer mon futur roman, n’hésitez pas à me contacter ! 😀

Par email (pascal.bleval@gmail.com) ou en commentaire sur cet article.

Vous pouvez aussi consulter une plaquette descriptive de ce roman, de mon recueil publié l’an passé et de plusieurs autres de mes écrits partagés ici ou là sur le net, sur cet ebook général de présentation.

2/ J’ai non moins hâte de passer au projet suivant. Ce sera un roman de fantasy un peu barré sur les bords, avec des personnages bizarres autant qu’étranges.

Le titre ? « Sous le regard torve de la lune bleue ».

Les personnages principaux :

Jack, mage bagarreur, nain drogué à la bière à la cerise.

Naphta, adoléchiante de seize ans, petite guerrière, mais costaude ! Elle cache un lourd passé derrière ses biscoteaux.

Gérald, elfe d‘adoption ou humain passé sous les mains d’un maegus aesthethikus, on ne sait plus trop. Philosophe à ses heures perdues.

Et d’autres, non moins décalés, dont un maitre sorcier nécromant, des démombres, une prophétesse éternelle, etc…

J’espère arriver à mes fins avec mon idée de base et ces personnages !

Souhaitez-moi bonne chance. 🙂

Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine et vous dit « à la prochaine fois » !

Bien à vous,

Pascal Bléval.

Promouvoir ses livres et les rendre visibles sur internet et ailleurs – partie 2/2

JOUR n° 1 :

1/ Promotion avant / pendant / après la publication

2/ Perma-gratuité

3/ De l’intérêt de créer un site internet

 

JOUR n° 2 : (vous y êtes)

1/ De l’intérêt d’une newsletter

2/ Les promos Facebook et Twitter

3/ Les mots-clés de vos ebooks vendus sur Amazon

4/ Variations sur un même thème : l’uniformité des campagnes de publicité est un tue-client.

5/ La multiplication des points de vente : bon plan, ou fausse bonne idée ?

6/ Un petit zoom sur le livre papier

7/ Zoom sur la « presse-papier », les SP (livres papiers), la communication « tradi ».

8/ Travail croisé entre illustrateur et auteur

Conclusion.

 

Or donc, Hier, nous avons commencé à étudier comment un livre pouvait être rendu un peu plus visible sur la toile.

Nous avons abordé le sujet des opérations marketings pouvant être opérées avant / pendant / après la publication (sans prétendre à l’exhaustivité), puis la notion de perma-gratuité, avant d’évoquer la mise en place d’un site internet.

Aujourd’hui, nous allons rapidement embrayer sur d’autres méthodes, notamment la mise en place d’une newsletter. C’est quoi donc ? C’est ce que nous allons voir ensemble dès à présent :

 

1/ Mettez rapidement en place votre newsletter et soignez la bien :

Faites mieux que moi, inspirez-vous plutôt de Nathalie Bagadey (http://www.nathaliebagadey.fr/) ! (tiens, bon exemple de pub pour le site d’un autre auteur !)

Vous pouvez utiliser mailchimp (mon choix, gratuit jusqu’à 2000 abonnés) ou aweber, ou d’autres que je ne connais pas.

À quoi sert une newsletter ? Elle est la passerelle entre vos clients et vous. Ce lien qui fait que vous pratiquez la vente directe et qui vous permet donc d’être plus efficace, normalement, qu’en vous contentant de lâcher votre œuvre sur Amazon et de serrer les fesses et les dents en espérant que les lecteurs vous repéreront.

Elle sert aussi à informer vos lecteurs de vos promos (et de celles de vos confrères publiant dans le même genre que le vôtre ! promotions croisées = succès assuré ! enfin, peut-être ^^ ), de l’avancement de vos projets. Par son intermédiaire, vous pouvez poser des questions à vos lecteurs, savoir ce qui les motive, les intéresse, etc.

En un mot, vous gagnez en « Proximité » ! Le commerce « direct », ça vous parle ? Sans intermédiaires ? On est en plein dedans, surtout si vous êtes capables de vendre via votre propre site. Directement du producteur au consommateur !

Si vous parvenez à impliquer vos lecteurs et à les transformer en fans, c’est gagné ! Ils relaieront la « bonne parole » et la foule de vos fidèles apôtres grossira avec le temps. Sinon, préparez-vous à quelques années de vaches maigres, hélas…

 

2/ Les promos Facebook et Twitter ?

Non. Oubliez pour le moment, vous n’êtes pas assez connus ^^ Paradoxal, n’est-ce pas ? Vous aurez beau mettre un joli bandeau sous le nez de 10 000 « personnes », si vous n’êtes pas un minimum connu (çàd : si vous êtes trop bas dans les classements, et que vous ne disposez pas déjà d’une bonne « fan base » — vous savez, ces gens qui relaieront votre pub facebook ?), votre message ne sera pas relayé (hé non !) et n’atteindra donc pas grand monde. Mais ça vous coûtera de l’argent, par contre.

Je vous rappelle que nous parlons de Facebook, là. Vous êtes concentré sur les pubs et pages « suggérées » quand vous surfez sur Facebook, vous ?

Idem sur Twitter, mais en pire. Les tweets passent tellement vite qu’ils ne laissent pas forcément beaucoup de traces de leur passage…

Si vous voulez absolument utiliser les pubs Facebook, dirigez plutôt les clics vers le lien permettant l’inscription à votre newsletter plutôt que vers votre page auteur Amazon / iggybook / iobooklaunch / etc.

Pourquoi ? Parce qu’une fois que les gens sont abonnés à votre newsletter, vous pouvez leur parler, donc les « appâter », chose que vous ne pouvez PAS faire avec vos éventuels clients Amazon. Forcément, puisque vous ne savez pas de qui il s’agit, vous ne pouvez donc PAS les contacter, contrairement aux abonnés de votre newsletter.

En plus, avec un peu de chance, une partie liront le cadeau que vous envoyez à vos nouveaux abonnés et du coup ils se prendront d’amour pour votre style et achèteront peut-être votre prochaine publication / vos précédentes publications.

Les autres, pas convaincus :

1/ se désabonneront (au revoir ! J)

2/ ne mettront probablement pas de commentaires négatifs sur Amazon puisqu’ils ne vous auront pas découvert via Amazon mais via votre newsletter. Ils ne seront donc pas un handicap. C’est le défaut de la perma-gratuité : des gens téléchargeront votre publication, alors qu’ils ne l’auraient pas fait si vous aviez été « payant ». Certains n’aimeront pas et vous le feront savoir. Ce n’est pas parce que c’est gratuit qu’un lecteur ne sera pas virulent s’il déteste. ^^

 

3/ Apprenez à jouer avec les mots clés de vos ebooks vendus sur Amazon :

J’ai appris pas mal de choses à ce sujet avec le livre de Nick Stephenson (Supercharge your kindle sales : simple strategies to boost (…) ). J’ai appris des trucs sur la façon de gérer les mots clés et la présentation de mes « Chroniques d’une humanité augmentée », notamment qu’il valait mieux l’allonger au maximum. Il semblerait qu’Amazon ne prenne pas en compte (ou qu’il prenne « moins » en compte) les descriptions trop courtes.

En synthèse, Amazon n’est autre qu’un gigantesque moteur de recherche et il s’agit d’accroître vos chances d’apparaître en tête de liste dans les classements qui ne sont pas liés au nombre de ventes, mais à la pertinence de votre livre par rapport aux mots clés entrés par le lecteur potentiel.

Pendant que j’y pense, il existe un outil permettant de voir l’évolution de votre classement avec le temps : il s’agit de la plateforme Authorcentral, qui n’est autre que la plateforme sur laquelle se trouve votre page auteur Amazon (la mienne se trouve ICI) !

Il me reste à lire le livre « let’s get digital » de David Gaughran. Il a l’air très complet lui aussi, mais je ne peux évidemment pas vous garantir qu’il changera votre vie, ne l’ayant pas encore lu.

 

4/ Variez vos moyens de communication :

a/ J’ai vu passer récemment une initiative intéressante (un « quizz ninja »), à l’initiative de Marie-Bo. Il s’agit, via un quizz, de faire découvrir des auteurs indépendants.

En tant qu’auteur, il est possible d’y participer ! Cliquez ICI pour savoir comment faire.

b/ Bruno Challard, de son côté, a lancé une foire aux cadeaux des auto-édités.

c/ Des campagnes de communication croisées peuvent être organisées entre 2 auteurs, chacun parlant dans sa newsletter de son confrère, de façon à motiver ses abonnés à s’abonner aussi chez le confrère. Bien sûr, ça fonctionnera mieux si les deux auteurs ont un univers / un genre similaire. Vous pourriez même permettre à vos abonnés de télécharger l’ebook d’un autre auteur (avec sa permission, bien sûr) ! L’idée étant de ne pas passer votre temps à vous vendre, vous, mais que vous n’hésitez pas à aider vos confrères.

d/ Donnez de petites informations sur votre livre sans en avoir l’air (hé, vous avez vu, j’ai fait x ventes / j’ai eu tel commentaire à tel endroit, qu’en pensez-vous ? / J’hésite entre telle et telle couverture, que me conseillez-vous ? / etc.

L’idée étant d’impliquer vos contacts dans la vie de votre livre, mais sans leur dire « achetez-le ! ». Certains vous l’achèteront peut-être, ou peut-être pas, qui sait ?

Mais surtout, par pitié, ne faites pas de tabassage en règle de vos contacts ! ^^

 

5/ Multiplier les points de vente, ou pas ?

Alors là, c’est une bonne question ! Les avis divergents.

Avantage de la multiplication des points de vente : vous « touchez » plus de clients potentiels.

Avantage de publier de façon exclusive sur une unique plateforme : vous pouvez concentrer vos efforts en termes de communication et vous accroissez a priori plus rapidement votre visibilité.

 

Exemples de plateformes :

Amazon

Google Play

Itunes (pas facile de vendre en direct chez eux : il faut obligatoirement avoir un mac. Étrange, non ? Sinon, vous pouvez vendre sur leur plateforme via smashword)

Iggybook

Fnac (via kobo)

Immatériel (mais il faut passer par une maison d’édition, je crois bien)

Votre propre site internet (via woocommerce pour wordpress, par exemple, avec paiements par paypal : attention à leurs frais !)

www.bod.fr

www.lulu.com

(… j’en oublie sûrement…)

Electre et Dilicom sont deux bases qui alimentent les libraires et permettent donc d’accéder à ces points de vente.

Attention : dans le cas d’Electre, même s’il est possible d’y accéder en tant qu’auto-édité, il semble que vous allez devoir leur « montrer patte blanche ». Voire même forcer la main aux responsables d’Electre en leur envoyant votre livre pour leur prouver votre professionnalisme.

Pour ce qui est de Dilicom, il est tout à fait possible de s’y inscrire en tant qu’auteur indépendant. Je ne l’ai pas fait, cela dit, je ne sais donc pas si la procédure est complexe, ou pas. J’ai eu les deux sons de cloche concernant la complexité du site. En tout cas, il semble assez peu esthétique, à première vue.

 

6/ « Livres papier » :

Il n’y a pas, là non plus, 36 possibilités : il faut se rendre visible. Et la moindre des choses quand on veut être visible, c’est votre livre soit disponible.

J’ai déjà évoqué Electre / Dilicom hier, il y a bien sûr aussi createspace, le service d’amazon dédié à la vente de livres papiers et tant d’autres encore (tels www.BOD.fr — « book on demand » —, par exemple, qui garanti l’accès au réseau Dilicom, notamment)…

Mais surtout, il y a les salons, espaces culturels et autres séances de dédicaces.

L’important, dans ces trois derniers cas de figure, c’est la présence des auteurs / vendeurs. C’est vous qui ferez (ou pas) pencher la balance. Ceux des auteurs pratiquant les ventes sur salon me l’ont bien dit : sans présence physique, les ventes sont molles, voire très faibles.

C’est notamment le défaut majeur du dépôt-vente chez un libraire, soit dit en passant. Ne vous attendez pas à des merveilles, à moins de tomber sur un libraire qui fera le forcing à votre place auprès de ses clients. Chouchoutez-le, celui-là !

D’une manière générale, sachez-le, les centres culturels Leclerc sont réputés plus ouverts vis-à-vis des auto-édités que les libraires. J’ai déjà vu de nombreux auteurs indépendants annoncer des séances de dédicace en centre culturel.

Bien sûr, il y a des libraires 100 % ouverts aux auto-édités !

Quand aux magasins Fnac, pour y être accepté sous format papier, il paraît que c’est « simple » (façon de parler) : il faut convaincre le responsable de rayon. Celui-ci inscrira alors votre livre dans son registre et hop, vogue la galère ! Mais si vous voulez avoir une chance, soignez votre présentation, celle de votre livre, de son packaging, votre discours, etc. En un mot, soyez « Pro » !

 

7/ La presse « papier », les SP, les interviews dans via les moyens de communication « traditionnelle » :

Je vais commencer par un petit conseil gratuit : « think local » / « pensez local ».

Bien sûr, ce ne sera pas vrai pour tout le monde. Bien sûr, on dit « nul n’est prophète en son pays ». Oui, bon, d’accord.

Mais sincèrement, malgré le poids qu’a pris internet dans notre vie, je il n’en reste pas moins vrai que la parole / l’avis d’une personne que l’on côtoie, que l’on croise « irl » (« in real life » / « dans la vraie vie ») compte souvent plus que celle d’une personne uniquement rencontrée sur le net.

Attention : il ne s’agit pas de dénoncer les relations « virtuelles » (qui, sans doute aussi souvent que dans la « vraie vie », peuvent devenir de « vraies » relations). Il s’agit de bien reconnaître que les mêmes arguments auront souvent plus de poids en face à face que par le téléphone ou internet.

D’où mon « think local », que l’on pourrait reformuler ainsi :

=> Commencez par vous faire connaître autour de vous !

Le journaliste qui habite dans votre rue (ok, il faut le trouver, celui-là ^^), le service communication de votre mairie, les responsables de la médiathèque locale / etc., auront moins de freins à accepter de soutenir un auteur « du cru » qu’un auteur inconnu vivant à l’autre bout de la France.

En ce qui me concerne, j’ai démarché la mairie de Rueil en juillet l’an passé et en décembre, ils m’ont contacté pour une interview. Elle est d’ailleurs parue sur le « Rueil Infos » de janvier 2015. Vous pouvez lire l’interview en question (et voir ma photo !) en page 35. Je compte renouveler l’expérience lors de la sortie de mon prochain roman (« Le Chant de l’Arbre-Mère »).

CITATION : Pour rappel : ce roman fait partie de la foire aux cadeaux de l’auto-édition. Dans ce cadre, vous pouvez présouscrire, gratuitement, et obtenir ainsi de recevoir le roman, épisode par épisode, directement dans votre boite mail !

Pour en savoir plus sur ce roman, vous pouvez soit en lire le premier épisode gratuitement sur Wattpad, soit consulter sa page booklaunch.io.

 

C’est un peu pareil pour les SP (services de presse) : vous pouvez choisir d’envoyer votre livre papier aux 10 chroniques littéraires les plus en vue de la presse papier. Ça vous coûtera des sous, youpi, mais ça ne débouchera probablement pas à moins de les connaître en personne. On en revient toujours là : oui, sans piston connaissances dans le milieu, vous n’aurez que peu de chances d’exister.

Et justement, vous avez un ami dans le monde de l’édition ! On en a déjà parlé hier, il s’agit de Livr’addict ! Oui, ils font aussi du SP en format papier et acceptent volontiers les indépendants. J’ai vraiment envie de tester ça. Le ferai-je sous format papier ? Peut-être, mais en nombre très limité, dans ce cas. Je ne suis pas du genre à me lancer à corps perdu dans une aventure incertaine ! 🙂

 

En dehors de Livr’addict, contactez des chroniqueurs plus en vue en même temps que votre popularité grandira (mais n’oubliez pas ceux qui vous ont soutenu au début, bande d’ingrats !). Autrement dit : envoyer des livres papier en SP, oui, mais seulement à coups sûrs ! Autrement dit, seulement si vous savez que la personne à qui vous l‘envoyez 1/ le lira et 2/ aura de bonnes chances d’aimer votre roman / recueil / etc.

Chaque livre que vous envoyez, c’est autant de CA en moins, n’oubliez pas ! Idem pour le coût du timbre. Alors, faites en sorte que cela ne compte pas pour du beurre !!! Vous n’avez pas les moyens d’arroser au petit bonheur.

Ou alors, faites-le par l’intermédiaire d’un attaché de presse. Ce dernier vous apportera son carnet d’adresses, ce qui permettra, normalement, de maximiser l’impact de cet abandon volontaire de chiffre d’affaires.

Nota : si vous-même êtes attaché de presse, c’est le moment : faites votre promo en commentaire de cet article ! J.

Par définition, un indépendant est libre d’utiliser les services de « qui il veut » pour l’aider à promouvoir son livre. Bien sûr, il ne faut pas oublier cette petite bête que sont les « coûts cachés », ceux-là mêmes qui pourraient vous empêcher de gagner un jour de l’argent même en vendant 500 livres. Recourir à trop « d’auxiliaires » pourrait grever trop sévèrement votre marge, alors faites attention, quand même. Idéalement, définissez un business plan !

 

8/ Travail croisé entre Illustrateur et auteur :

C’est le dernier point que j’aborderai. Il m’est venu en tête au tout dernier moment, mais c’est vrai que c’est une idée qui me trotte dans la tête depuis quelque temps. Je pense qu’auteurs et illustrateurs ont intérêt à travailler « main dans la main ». À ce titre, j’essaye d’établir des relations fructueuses avec les illustrateurs / illustratrices dont je croise la route.

Je suis donc actuellement en collaboration avec 2 illustrateurs (dont celui qui m’a fait les couvertures de mes « Chroniques d’une Humanité Augmentée » et de mon « Chant de l’Arbre-Mère », et en plein démarchage d’un troisième. J’aimerais sortir un artbook complet pour venir épauler un mien projet de fantasy, et cela semble en bonne voie de se concrétiser

Et au-delà de l’artbook, il y a encore tout un univers qui s’ouvre ! Qui a dit « roman graphique » ? Bon, si je vais dans cette direction là un jour, ce sera avec prudence, quand même.

Je pense, en tout cas, que le travail de l’illustrateur ne devrait pas se limiter à faire la couverture et puis au revoir. Je pense notamment aux séances de dédicaces : j’espère vivement parvenir à en faire un jour et, à ce moment, je ferai tout mon possible pour me faire accompagner par au moins 1 de mes illustrateurs ! Il semble que cela contribue nettement aux ventes, en tout cas. 🙂

 

Bon, sur ce, il se fait tard, je suis fatigué, et toussa.

 

Bref : en guise de conclusion, je dirais qu’il est évident que j’ai loupé pas mal de façons de faire la promotion de son livre. Alors, n’hésitez pas à signaler VOTRE façon de faire votre publicité, si le cœur vous en dit. J’ajouterai les idées les plus intéressantes dans l’article et j’essaierai de les tester !

 

Vous pouvez faire un peu d’auto-promo en commentaire de cet article, alors allez-y. 😉

 

En attendant de récolter vos avis, trucs et astuces, je vous souhaite de passer une bonne soirée !

Et, bien sûr, je vous remercie d’avoir lu (et partagé!) ces deux nouveaux articles de la Taverne Blévalienne ! 🙂

 

Calcul de la rentabilité d’un livre (papier ou ebook) pour un auteur indépendant…

[EDIT du 26/05/2015

FLASH INFO: j’ai un appartement à vendre (sisi) sur Rueil. Pour mieux le vendre, j’ai écrit une nouvelle d’anticipation centré autour de mon appartement. Vous pouvez lire le texte en cliquant sur son titre: « Un passé plein d’avenir« . Bonne lecture ! Et si vous connaissez quelqu’un qui cherche à acquérir un appartement de 88m² sur Rueil, n’hésitez pas, partagez l’info ! 🙂

Merci. A vous les studios!

/EDIT]

 

JOUR 3 : « Quid de la rentabilité d’un livre (papier et ebook) pour un auteur indé »

 

Nous avons vu avant-hier que même si Amazon vous verse 70% (maximum), Google Play 50%, votre porte-monnaie n’en verra jamais la couleur. Nous avons essayé de comprendre pourquoi.

Puis, hier, nous avons examiné à la loupe les différents types de coûts impliqués dans la création / l’impression / la diffusion de vos livres (papiers ou ebooks).

Aujourd’hui, nous allons aborder le sujet du calcul de la rentabilité, pour un auteur indépendant, de la vente d’un livre papier.

Nous étudierons pour cela quelques exemples précis.

 

Donc, attachez vos ceintures, c’est parti pour les cas pratiques !

 

Imaginez un livre papier vendu 15 €. Vous voulez vendre plus cher ? Si vous n’êtes pas connus, désolé de vous le dire, mais il vous sera difficile de vendre plus cher. Je le sais bien. On m’a dit récemment (avec la meilleure volonté du monde de ne pas être blessant que je n’étais pas un « vrai auteur » et que donc, demander 20€ pour un de mes livres (de 400 pages), c’était un peu… osé… Soit. Vous n’avez pas l’appui / l’accréditation d’une maison d’édition, donc faites vous une raison… Mais après tout, rien ne vous empêche d’essayer : votre roman est peut-être pile dans le genre qui fonctionne en ce moment et vous êtes peut-être un vendeur né ?

Bref. Donc, sur ce livre de 15€

1/ Un tradi touchera 1,5 €, à déclarer comme droits d’auteur auprès des organismes concernés.

Nota / rappel : sur la base de ces 1,5€, l’auteur tradi devra alors verser des charges sociales à l’AGESSA (10% s’il n’est pas affilié, 20% s’il est affilié) et 8% au RAAP (taux en passe de devenir une réalité, cf cet article) au titre de la cotisation retraite complémentaire.

2/ Combien touchera donc un indé ?

Faisons le calcul avec une rapide estimation des divers coûts étudiés hier.

Paramètres :

Un roman de 500 000 signes, espaces comprises.

Vendu de la main à la main.

250 exemplaires imprimés.

Je prends 250 exemplaires pour faire rond, mais c’est déjà un volume « important » pour un inconnu. Enfin, il me semble. En tout cas, ça représente un sacré investissement financier, comme on va le voir ensemble, à présent :

Nota : j’ai relu mes chiffres plein de fois, mais on ne sait jamais. Il se peut qu’une ou deux coquilles trainent quelque part.

 

[EDIT du 24/05:

ATTENTION / A NOTER: deux des lecteurs de cet article m’ont fort justement fait remarquer que, dans le cas du choix du statut « auto-entrepreneur », je ne proposais que le taux réservé aux BNC. Ils évoquaient, à juste titre, que le taux des BIC était moins élevé (15% au lieu de 22,9%).

Du coup, je me dis même qu’opter pour un profil « vente de marchandises », outre l’avantage en terme de charges sociales, pourrait bien être fiscalement plus « dans les clous » qu’opter pour un profil « auto-entrepreneur / prestation de service ».

Après tout, je me demande s’il est réellement fiscalement accepté de déclarer en BNC professionnels (donc en tant que prestation de service) des ventes de livres papiers? J’ai comme un doute, là.

Depuis, j’ai creusé à nouveau la question et j’ai trouvé quelques sites qui semblent donner des infos intéressantes. Je vais ajouter les liens à mon article:

http://www.thebookedition.com/forum/demarches-auto-editeur-p-1524-40.html

http://portaildulivre.com/fiscautautoedit.htm

http://www.ebook-creation.fr/avis-client/auto-publication/auto-edition.html

Ce sont des sites que je compte consulter prochainement, avant de recontacter éventuellement l’urssaf pour plus de précisions.

Pour votre information, le code NAF de l’édition de livres (qui ouvre droit à déclaration au titre des BIC) est le suivant : 5811Z

En revanche, attention (l’info qui suit est tirée de cet article): « prendre ce statut d’auto-éditeur BIC entraîne l’assujettissement à la taxe CFE qui est indexée sur la valeur locative de votre lieu de travail (cela peut-être votre lieu d’habitation dans le cadre d’un auteur)
C’est la commune qui décide de son montant. Vous pouvez vous renseigner sur le montant de cette taxe aux impôts ou dans votre mairie. »

En revanche, les charges sociales sont proches de celles de la déclaration en BNC non professionnels, c’est à dire 13,3% en 2015,

D’un autre côté, vous avez le code APE / NAF 9003B «autres activités artistiques».

Ce statut permet la déclaration de vos gains d’auteur en BNC professionnels et vous exonère de cette même taxe CFE (même si le fisc n’est pas toujours au courant, apparemment), mais au prix de charges sociales plus élevées (22,9% en 2015).

FIN DE L’EDIT DU 24/05]

 

 

Exemple 1.1 :

Je vous mets d’abord le tableau, vous aurez les explications complètes juste après, promis. 🙂

Cliquez dessus, ce sera plus lisible.

exemple 1.1 de vente de livre - Données utilisateur

exemple 1.1 de vente de livre - Synthèse

 

  • CA TTC : 250*15 € = 3 750 € (woaw ! les yeux emplis d’étoiles !!!! Je vais être riche !)
  • TVA : 0 % vu qu’il s’agit d’une vente de la main à la main. Coool !
  • Impression : 5 € par exemplaire (dont 1€ de frais de port), soit 1 250 €. Ha oui, ouch, ça fait mal, là.
  • Charges sociales : 22,9 % du CA HT (càd TTC, vu qu’il n’y a pas de TVA), soit 858,75 €. Ha oui quand même, re-ouch.

Pourquoi 22,9 % ? Parce que vous êtes auto-entrepreneur, tout simplement. On parle de vente de livres papiers vendus par vous-même, là !

Bilan : il vous reste 1 641,25 €, soit 43.77 % de marge d’exploitation.

C’est-à-dire : 6,565 € par livre.

C’est confortable, hein ? Mais ça, ce n’est que votre marge d’exploitation, qui n’intègre pas encore le remboursement des coûts fixes et cachés.

 

  • Couverture : 150 €, car réalisée par Kouvertures.com : bon, ça passe.
  • Bon, on va dire que vous n’avez pas fait traduire, que vous avez acheté antidote il y a longtemps et que vous vous êtes débrouillés, pour la mise en page… Vous voyez que je suis sympa !
  • Correction : 500 €. Aye, ça pique.

Question on ne peut vraiment pas s’en passer ?

Ma réponse : c’est vous l’auteur, c’est vous qui voyez. Mais ne venez pas vous plaindre si vous perdez des ventes à cause d’un roman mal ficelé. D’un autre côté, le constat général est que le lecteur, pour peu qu’il n’ait pas à affronter un mur de fôtes d’ortaugrafes, se focalisera avant tout sur le style / l’intrigue, et seulement après se penchera sur la qualité de l’orthographe.

Mais : un correcteur ne s’occuper pas forcément que de l’orthographe. Il vous aide aussi à améliorer vos tournures de phrases et peut détecter des incohérences dans votre trame.

=> TOTAL des coûts fixes : 650 €

Là, il y a deux façons de calculer votre rentabilité.

1/ Le « point mort » :

Déterminer le nombre de livres à vendre pour rembourser vos frais fixes. On appelle ça le « point mort » : celui où vos ventes vous permette d’absorber vos coûts fixes, mais pas encore de dégager un bénéfice. Tous les livres que vous vendrez, ensuite, ce sera du pur bonus : 100 % dans votre poche !

Ici : 650 € (total des coûts fixes) / 6,565 € (marge d’exploitation par livre) = 100 livres. (car arrondi au niveau supérieur)

Vous devrez donc vendre 100 livres avant de commencer à pouvoir dégager un bénéfice.

2/ La vision « comptable » :

Bilan : il vous reste 1 641,25 € — 650 € = 991,25 €, soit 26,43 % de marge après coûts fixes. Ou encore : 3,965 € par livre.

C’est déjà moins, mais ça reste raisonnable, hein ? Mais là, c’est en supposant que vous vendez l’intégralité de vos 250 livres, et ce n’est pas gagné. Qui plus est, vous les avez vendus par vous-même, sans aller dans des salons / séances de dédicaces / via une librairie et donc sans frais de diffusion / déplacements / envois et sans occasionner le moindre frais de promotions.

Autrement dit :

1/ Vous avez beaucoup d’amis

2/ Vous êtes un commercial de génie et vous pourriez gagner 10 fois mieux votre vie dans d’autres secteurs, non ?

Exemple 1.2 :

Tiens, petite supposition : vous avez fait payer 2,50 € de frais d’envois par livre, récoltant ainsi 17,50 € et non pas 15,00 €. Corrections (en supposant que vous ne faites que de la vente par correspondance) :

  • Charges sociales : 22.9 % du CA HT, soit 17.50 €*250*22,9 % = 1 001.88 € au lieu de : 858.75 €

Pouf, vous avez perdu 143 € qui vont aller directement dans la poche de l’Urssaf ! J

Elle n’est pas belle, la vie ?

Regardez le tableau ci-dessous : il vous faudra vendre 9 livres de plus pour arriver à l’équilibre si vous facturez les frais de port.

exemple 1.2 de vente de livre - Synthèse

Exemple 1.3 :

Mais si vous ne facturez pas les frais de port de 250 livres au client, repouf, c’est cette fois-ci, au maximum, 2,50 € * 250 € = 625 € que vous avez perdu, sans pour autant alléger vos charges sociales, qui restent à 858.75 €.

Regardez encore une fois le tableau général (légèrement amélioré) et le tableau de synthèse : pour résumer, en vendant 250 livres, vous gagnez 1,47 € par livre vendu.

Alors rassurez-vous : si vous vendez 195 livres, vous serez à l’équilibre ! Haut les cœurs !

exemple 1.3 de vente de livre - Données utilisateur exemple 1.3 de vente de livre - Synthèse

 

Exemple 2.1 :

Maintenant, mettons que vous voulez faire du dépôt-vente via un libraire.

Tching ! (bruit du tiroir-caisse)

  • « Merci monsieur, ça fera entre 20 % et 50 % de votre CA ».

Euh, attendez, combien ?

Par contre, changement de méthode. C’est désormais le libraire qui touche le CA et vous lui facturez une commission (en tout cas, il est possible de procéder ainsi, ce qui a le mérite de diminuer la base de calcul des charges sociales et impôts)

Je ressors ma calculette en incluant la ligne suivante :

  • Commission du libraire : 30 % par exemplaire :

PS : C’est un taux « moyen » : ça peut monter plus haut ! n’oubliez pas que si votre libraire n’est pas motivé, il ne vendra pas forcément votre livre. Il en a tellement d’autres à écouler.

30 % * 3 750 * (1-5,5 % de TVA) = 1 063,13 € (aye !)

  • Donc, par définition, vous empochez les 70% restants, à savoir :

70 % * 3 750 * (1-5,5 % de TVA) = 2 480,63 € (aye !)

Charges sociales : 22,9% * 2 480,63€ = 568,06 €.

Nouvelle marge d’exploitation :

2 480.63 € – 568.06 € – 1 250 € = 662.56 €, soit un taux de marge de 18,70 %.

Déduisons les frais fixes et nous arrivons à : 662,56 € – 650 € = +12,56 €, soit une marge de 0.35% (miam).

Oui, vous avez bien lu. Nous restons côté « bénéfice », mais nous avons bien failli trébucher sur la case « maléfice ». Sympa, non ?

 

Maintenant, ajoutez à tout cela les coûts cachés (cf définition d’un coût caché ici) :

  • Les frais de déplacements et/ou d’envoi des livres, pour peu que le libraire ne soit pas à côté de chez vous, ou qu’il s’agisse d’une vente sur un salon dans une autre région que la votre
  • Les frais de bouche et de logement en hôtel (chez l’habitant ?) si vous restez sur place plus d’une journée.

 

À ce stade, vous vous rendez compte que même en vendant vos 250 livres, vous aurez perdu pas mal d’argent. Prévoyez un second (voire un troisième) tirage, pour être sûr.

Re-miam.

exemple 2.1 de vente de livre - Données utilisateur exemple 2.1 de vente de livre - Synthèse

Ahhhh, l’auteur indé, ce sacré veinard qui garde tout le produit de ses ventes pour lui ! Haha. Ha.

Ha.

 

Exemple 3.1 : zoom ebook :

Avant de conclure, faisons un zoom ebook. Nous conserverons les éléments de l’exemple 2.1 à l’exception des frais d’impression et d’envoi, bien sûr : vous devrez vendre 275 ebooks pour parvenir à l’équilibre, soit pas tellement plus que de livres papier.

exemple 3.1 de vente de livre - Synthèse

Question : combien d’ebook vous faudra-t-il vendre pour parvenir à l’équilibre si, en plus du reste, vous avez payé 4 000 € de frais de traduction ?

Réponse en image : 1 964 ebooks. Simple, non ? Et ça, c’est sans faire de promotions ni rien.

exemple 3.2 de vente de livre - Synthèse

En synthèse, le problème est double :

1/ Sur les petits tirages / petites ventes (que pratiquent la majorité des petits auteurs autopubliés), vos frais fixes écrasent tellement vos marges qu’elles peuvent facilement devenir rouge sang et rester de cette couleur très longtemps.

2/ Si vous voulez être diffusé à grande échelle (ha bon, parce que les libraires attendent votre livre avec tellement d’impatience ? Tant mieux pour vous, mais attention à vos marges : ayez foi en vous et compensez par un plus gros volume de tirage), vous devrez abandonner une bonne partie de votre CA au profit desdits libraires, au risque, là encore, de noyer vos marges dans un bain de sang. Surtout si l’envoi aux libraires vous coûte des sous (attention : coûts cachés).

Ou alors, vous pouvez tenter le coût de la traduction pour vous exporter en Allemagne, aux US, etc. Mais préparez-vous à y passer beaucoup de temps (et à payer une correctrice derrière) ou à dépenser une grosse somme d’argent (et à payer quand même une correctrice derrière).

 

Flash info : les libraires ont des coûts fixes très importants à éponger, c’est pourquoi ils ont besoin d’une telle marge pour dégager un réel bénéfice en fin de mois : frais de stockage des livres, loyer, salaires, électricité, assurance, etc.

D’une manière générale, pour tous les acteurs de la chaîne de livre, la survie passe par le volume. La différence entre un éditeur et vous, c’est que l’éditeur / le libraire / etc. ne vend pas que vos livres. Il a donc accès à de plus gros volume de ventes que s’il ne comptait que sur vos livres (normalement) et peut donc plus facilement que vous accepter d’avoir une faible marge sur chaque livre écoulé.

 

Je vous sens dubitatifs. C’est pourquoi, pour vous aider à vérifier tout cela par vous-même, j’ai constitué un petit fichier Excel qui permet de tripatouiller des données chiffrées et de vérifier l’impact des différents types de coûts sur la rentabilité de votre livre papier et / ou ebook.

Il est disponible au téléchargement en cliquant ICI.

C’est à l’aide de ce fichier que j’ai constitué les exemples de cet article. Vous verrez : j’ai « protégé » les cellules avec les calculs, et du coup les seules données que vous pouvez modifier sont celles sur fond vert pâle.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des soucis d’utilisation (mais c’est relativement basique, comme fichier) : pascal. bleval (at) gmail . com

 

Conclusion :

Il me semble, mais je peux me tromper, que le marché français (voire francophone parce qu’apparemment c’est pareil au Québec, en tout cas) n’est pas encore tout à fait prêt à plonger dans le « tout ebook ». Le papier reste le format « sacré » aux yeux des français, pour le meilleur et pour le pire.

Le problème, c’est qu’un auteur indépendant désireux de vendre des livres papiers se retrouve confronté à :

1/ Des formalités administratives supplémentaires : acquisition forcée d’un statut type auto-entrepreneur.

2/ Des charges sociales supérieures : plus d’abattement de 34% sur vos recettes (contrairement au BNC non professionnel) et un taux de charges sociales qui grimpe à 22,9% (mais un taux d’IS qui baisse à 2,2%).

Qui plus est, ces charges sociales sont basées sur du CA, donc avant déduction de vos frais. Non, vous n’avez pas le droit de déduire vos frais pour déterminer votre assiette de cotisation / d’imposition.

On peut donc se retrouver à vendre à perte pour peu que vos coûts variables dépasse les 77.1% de votre CA HT. Dans ce cas, arrêtez tout de suite les frais et montez vos prix de vente. Sinon, comment espérer éponger vos coûts fixes et coûts cachés quand, dès les coûts variables, vous êtes dans le rouge ???

Rappel : cela représente les frais d’impression et de diffusion de vos livres (commissions libraire / centre culturel, par exemple).

 

Existerait-il une éventuelle solution palliative ?

Il pourrait donc être intéressant de trouver une solution pour déflaquer les frais variables du montant de l’assiette imposable. Il semble possible d’utiliser pour cela le support d’une association loi 1901, même si c’est à prendre avec de très grosses pincettes fiscales (et donc à faire valider !).

Imaginons :

1/ Vous passez un ordre d’impression de votre livre papier à une association. Celle-ci joue alors les intermédiaires vis-à-vis de l’imprimeur et elle indique votre adresse comme point de livraison.

2/ Vous avancez les frais d’impression à l’association. Celle-ci y ajoute 2% ou 3% de frais pour couvrir les frais liés aux formalités administratives qu’elle vient d’accomplir pour vous.

3/ De votre côté, vous vendez ensuite les livres au profit exclusif de l’association qui, par contrat, vous reverse X % du CA HT que vous lui ainsi permis de récolter. Disons 20% (mais ce n’est qu’un exemple !).

Le résultat, c’est que vous ne serez taxés que sur ces 20%.

En supposant que l’association ne s’enregistre pas en tant que maison d’édition (mais en tant que, par exemple, association de promotion de la culture au sens large, tous domaines confondus), lesdits 20% ne seraient à mon avis pas des droits d’auteur, mais plutôt des BNC non professionnels.

Après tout, quand vous vendez un livre via http://www.bod.fr, vous déclarez cela en BNC, non? Et vous pouvez toujours espérer que l’AGESSA reconnaisse ce type de revenus… Mais est-ce un problème, au fond? J’ignore la réponse à cette question, en ce qui me concerne.

Avoir d’ores et déjà le statut d’auto-entrepreneur ne vous empêcherait pas de profiter de ce type de système, cela dit. Surtout qu’on a bien vu que les charges sociales sont plus onéreuses en tant qu’auto-entrepreneur qu’en tant que particulier / BNC non professionnels.

4/ Par ailleurs, à mesure que vous vendez les livres imprimés via l’association, celle-ci vous rembourse les frais d’impression, que vous n’avez fait qu’avancer à l’origine.

Bien sûr, cela implique d’avoir « fait ses devoirs » en premier lieu, c’est à dire d’avoir déterminé si, oui ou non, votre livre était rentable et si oui, à partir de combien de livres imprimés / vendus.

 

Conclusion de cette idée de « moindre taxation » :

Si vous vendez tous vos livres, voilà ce que vous obtiendrez au final :

  • Vous n’avez payé des impôts / charges sociales que sur une base restreinte (càd : les 20% de commissions qui vous sont reversés. Attention, ce n’est qu’un exemple ! Et ça reste environ deux fois plus qu’un auteur tradi)
  • Vous avez été remboursé de vos frais d’impression (sans être taxé dessus).

Je me demande si un tel système fonctionnerait et serait jugé fiscalement acceptable… Et si

Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

En attendant d’avoir votre avis sur cette épineuse question (mais qui pourrait épargner quelques piécettes à pas mal d’auteurs indépendants), je vous dis « bonne soirée à toutes et à tous et à une prochaine fois ! »

 

SOMMAIRE des différents articles sur le sujet « rentabilité du livre » :

Jour 1 : comparons ce qui est comparable. Amazon vous verse 70% au maximum, mais votre porte-monnaie n’en verra jamais la couleur. Pour en savoir plus

Jour 2 : Quels sont les différents type de coûts qui entre dans la détermination de la rentabilité de votre pris ? Pour en savoir plus

Jour 3 : Quid de la rentabilité (et des formalités administratives) d’un livre (papier et ebook) pour un auteur indé ? Pour en savoir plus : (vous venez de le lire)

Les différents types de coûts et de frais derrière l’impression et la vente des livres papier

JOUR 2 : « quels sont les différents types de coûts derrière l’impression et la vente des livres papier ? »
Nous avons vu hier (article: « le mythe de la rémunération de 70% d’amazon et autres peccadilles chiffrées« ) que comparer 1 € gagné par un tradi et par un indé ne faisait aucun sens à moins de déduire au préalable un certain nombre de frais sur les ebooks des auteurs indés et les cotisations Agessa et RAAP côté tradis.

Nous en avions profité pour battre en brèche l’idée qu’un indé pouvait gagner jusqu’à 70 % sur la vente de ses ebooks via Amazon, par exemple.

Nous n’aborderons pas encore le côté « détermination de la rentabilité d’un livre ». Ce sera pour demain, avec le cas de figure de la vente d’un livre papier. Puis, après demain, avec le cas de l’ebook et quelques précisions complémentaires. (infos non contractuelles, ça peut changer d’ici là !! ^^)

Aujourd’hui, nous démonterons vaillamment l’idée suivante :

=> « Un indé se fait des marges de cochon sur les livres papiers qu’il vend. Pensez donc ! Il ne paye que les frais d’impression (et tout le monde sait qu’imprimer un livre de 300 pages, ça coûte 50 centimes maximum !). »

 

Bien sûr, cela est on ne peut plus faux !

[DISCLAIMER :

Vous êtes un auteur indépendant. Vous faites ce que vous voulez. Vous voulez faire votre couverture vous-même ? Vous en avez les compétences ? Super, ça vous fera ça de moins à débourser.

Le but de ce qui suit est de vous montrer les différents types de coûts qui peuvent grever la rentabilité de votre livre, pas de dire que vous aurez tout ça à payer.

Par exemple, j’ai réalisé moi-même la maquette de mon recueil d’anticipation (Chroniques d’une humanité augmentée) en version papier. Elle ne répond pas à 100% aux canons de l’Imprimerie Nationale. Et alors ?

J’ai eu des compliments sur le caractère agréable à lire de mon livre papier et je trouve que c’est plus important que, par exemple :

1/ Ne pas mettre de numéro de page en bas de la première page d’un nouveau chapitre

ou 2/ Faire commencer un nouveau chapitre sur la page de droite, quitte à laisser une page totalement blanche à gauche. Désolé, je n’aime pas le gaspillage de papier (ok, j’ai laissé trop d’espace interlignes, j’ai donc moi aussi gâché du papier et ça me fend le cœur…)

FIN DU DISCLAIMER]

Comme nous l’avons déjà vu hier, un éditeur traditionnel va prendre sur lui de payer un certain nombre de charges et de frais liés à l’impression / la distribution / etc. de vos chers livres. C’est un risque financier qu’il va ainsi porter et c’est d’ailleurs pour ça qu’on parle « d’édition à compte d’éditeur » par opposition à l’édition à l’édition à compte d’auteur et à l’autopublication.

[Ouvrons la parenthèse : compte d’auteur n’est pas égal à autopublication.

  • Compte d’auteur : un auteur paye un intermédiaire / prestataire de service pour que ce dernier, au choix : imprime ses livres / les mette en forme / les corrige / en fasse la promotion / créé une couverture / etc. Attention: ça peut coûter TRES cher.
  • Autopublication : l’auteur s’occupe de tout ça lui-même. Autrement dit, soit il fait tout lui-même, soit il trouve lui-même des professionnels capable de le faire pour lui. C’est d’ailleurs quand un autopublié délègue toutes ses tâches sauf celle de l’écriture (et encore, on peut avoir un nègre) que la frontière entre compte d’auteur et autopublication est mince, ce qui peut aider à entretenir la confusion, il faut avouer.

La différence, c’est que ça vous coûtera généralement moins cher de trouver vous-même chacun des intervenants nécessaires plutôt que de passer par du compte d’auteur. De plus, nombre d’éditeurs à compte d’auteurs se révèlent être des arnaques, ce qui ne veut PAS dire que tous les éditeurs à compte d’auteurs sont des arnaqueurs.

Fermons la parenthèse.]

Les frais impliqués par l’édition d’un livre peuvent être répartis en 3 catégories différentes:

1/ coûts variables

2/ Coûts fixes

3/ Coûts cachés (sisi, vous allez voir)

Je donne plusieurs exemples de chacun de ces types de coûts, mais si vous constatez que j’en ai oublié, n’hésitez pas à le signaler en commentaire, j’intégrerai vos suggestions dans l’article.

Hier, donc, j’abordais la fiscalité (en amateur !).

Aujourd’hui, c’est le contrôleur de gestion qui va vous parler, alors accrochez-vous bien !

Ps : je vais tâcher de faire simple et clair. Donc, si les chiffres, ça ne vous parle pas, ne vous inquiétez pas. Je traduirai en prenant des exemples concrets (surtout demain soir, d’ailleurs).

Catégorie 1 : les coûts variables.

Il s’agit des frais liés de façon directe à la vente ou à l’impression de votre livre.

Exemples :

=> Marge libraire : 20 % à 40 % du prix HT sur chaque livre vendu. C’est parfois négociable, mais pas toujours.

=> Frais d’impression : là, ça dépend de beaucoup de critères, mais on peut partir sur 5 € par livre de 300 pages, couverture souple, format moyen.

=> Frais d’envois : aussi bien de l’imprimeur jusqu’à votre domicile que de votre domicile à celui de votre client. Difficile à estimer, ça dépend !

[Ouvrons la parenthèse : ceci est une vision synthétique. Vous trouverez plus de précisions sur les sites des imprimeurs, ainsi qu’un peu plus bas dans cet article.

*     Createspace propose des coûts d’impression défiant TOUTE concurrence sur des petits tirages, mais se révèle plus cher du côté des frais de port. Sans oublier que des frais de douane vous seront facturés pour toute commande supérieure à 50€.

*     Lulu : offre régulièrement des réductions sur vos tirages papiers ainsi que des réductions sur vos frais d’envois.

*     www.imprimermonlivre.com : ils ne font pas payer vos frais d’envois, mais leurs frais d’impression semblent légèrement plus élevés que la moyenne. Ils offrent de s’occuper de l’enregistrement de vos livres auprès de la BNF à partir d’une commande de 100 livres.

Rappel : l’enregistrement auprès de la BNF est obligatoire. La précision suivante peut néanmoins être trouvée sur le site de la BNF:

Le dépôt légal est obligatoire pour les livres, quel que soit leur procédé technique de production, d’édition ou de diffusion, dès lors qu’ils sont mis à la disposition d’un public qui excède le cercle de famille, à titre gratuit ou onéreux.

*     BOD : leurs tarifs sont dans la moyenne côté frais d’impression, j’ignore ce qu’il en est de leurs frais d’envois. Avantage notable : contre une somme forfaitaire, à l’entrée, de 19 €, ils enregistrent votre livre auprès de la BNF et ils vous ouvrent les portes des librairies puisque votre livre papier sera inscrit dans le réseau idoine. Attention cependant : ils se réservent alors l’exclusivité des droits de reproduction de vos livres, dans le cadre d’un contrat renouvelable, d’un an. Prévoir des frais en cas de retrait anticipé de votre livre (mais c’est possible, c’est déjà ça).

Fermons la parenthèse.]

=> Charges sociales (rappel) : 15,5 % ou 22,9 % selon que vous déclarez au titre des BNC non professionnels (ebooks ou livres papiers vendus via un prestataire tel que bod ou createspace/amazon !) ou en tant qu’auto-entrepreneurs.

=> TVA : 5,5 %. Si c’est le libraire qui récupère le CA, il paiera de la TVA dessus même si vous-même êtes auto-entrepreneurs et ne récupérez pas la TVA ni ne la déduisez. En tout cas, ça me paraît logique, mais si c’est faux dans la vrai réalité, n’hésitez pas à me le signaler. Après tout, www.creatspace.com et KDP facturent tous deux de la TVA aux clients qui achètent les livres sur leur plateforme, que les auteurs soient indés (donc sans doute exemptés de TVA) ou tradis, via un éditeur (donc non exemptés de TVA).

Comment utiliser ces frais pour déterminer la rentabilité de votre livre ?

=> Faites le calcul suivant :

CA HT — total des frais variables

Vous obtiendrez votre marge nette d’exploitation, c’est-à-dire la marge que vous vous ferez sur chaque livre que vous vendrez.

On étudiera cette notion plus en détail demain, ne vous inquiétez pas.

Attention : cette marge va vous servir à rembourser les deux autres catégories de frais. Vous ne savez donc pas encore, à ce stade, ce que vous rapporteront réellement vos livres.

Mais si vous vous retrouvez dans le rouge à ce niveau-là, ce n’est même pas la peine de continuer, car cela signifie qu’à chaque livre que vous vendrez (même si vous en vendez 100 000), vous perdrez un peu plus d’argent.

[Ouvrons la parenthèse en faisant un « Zoom sur les frais d’impression » :

L’auteur (ou l’éditeur, dans le cas d’un tradi) avance ce type de frais. C’est donc un risque financier réel, sauf à passer par une plateforme de crowdfunding ou sauf à faire une séance de précommande comme vient de le faire Karine Carville

(Flash info auteure autoéditée qui décolle : cf ICI. La séance de précommande n’est pas encore achevée, vous ous avez jusqu’au 1er Juin, bande d’heureux veinards ! Le genre ? Le mieux est encore d’aller voir ICI, vous y trouverez la 4éme de couverture du livre Nouvelle Done.)

Pour vous situer l’auteure, elle a été bien placée au « Prix du meilleur polar autoédité » (organisé par « The Book Edition »), recevant les « encouragements du jury ». Ce n’est tout de même pas rien !)

Reprenons le Zoom « frais d’impression » :

Disons que pour un livre de 300 pages, en passant via un imprimeur pas trop gourmand (createspace, www.bod.fr, peut-être www.lulu.com, www.imprimermonlivre.com), il faut compter 5 à 6 € de frais d’impression minimum. Et ça, c’est à partir d’un certain volume d’exemplaires imprimés.

Bien sûr, si on imprime des volumes très importants, ça peut baisser. Mais ça représente quand même un coût important et il faut avoir une sacrée confiance en soi (ou un bon gros matelas financier), vous ne trouvez pas ?

 

Notez bien : createspace est imbattable sur les très petits volumes (type : 10 exemplaires), mais le prix reste identique jusqu’à atteindre les 1000 exemplaires. Une remise globale est alors appliquée (20 %, je crois). Par contre, leurs frais d’envois ne sont pas donnés et ils appliquent des droits de douane au-delà de 50 € d’achats de vos livres.

Solution de contournement des droits de douane : baisser le prix du livre papier au minimum accepté par createspace, attendre que le prix s’actualise sur www.amazon.fr puis acheter ses livres par ce biais et remonter ensuite le prix au tarif préalable.

C’est quand même contraignant, je trouve. Surtout si votre livre papier est présent sur plusieurs réseaux. À tenter seulement si vous ne vendez vos livres papier que via createspace, du coup.

Fermons la parenthèse sur les frais d’impression.]

Catégorie 2 : les coûts fixes.

Ceux-là, vous les paierez, le plus souvent, avant même d’avoir vendu le moindre livre.

Exemples :

=> La réalisation de la couverture : de 100 € à 1 500 € selon les cas. Énorme, hein ? Je n’en revenais pas quand j’ai appris que ça pouvait coûter aussi cher. D’un autre côté, les illustrateurs aussi ont droit de gagner leur pain de ce jour.

A noter, une précision apportée par une aimable lectrice de cet article:

pour les couvertures, si on n’a pas les moyens de faire appel à un illustrateur, on peut acheter des photos pro sur des sites tels que Deposit Photos ou Fotolia, pour quelques euros. Ensuite, avec un logiciel assez basique [ndlr: photofiltre peut apparemment suffire, sinon il y a toujours photoshop ou sa version gratuire, « Gimp »], on peut faire soit-même le titrage (non, pas de rose fluo ni de caractères tarabiscotés, pitié émoticône smile )

=> Les corrections : 1 € pour 1 000 signes, espaces comprises. Un roman de 500 000 signes (plus ou moins 90 000 mots) vous coûtera donc environ 500 €.

=> L’achat d’antidote : un peu plus de 100 € TTC (non, vous ne déduirez pas la TVA là-dessus, sauf à avoir constitué une société : ni les BNC non professionnels ni l’auto-entrepreneur ne peuvent collecter / déduire la TVA)

=> Une traduction ? Les tarifs varient entre 5 et 10 centimes par mot. Ce qui fait qu’un livre de 90 000 mots (500 000 signes environ) coûte entre 4 500 € et 9 000 € à traduire. Oui, vous avez bien lu. C’est très cher !

N’hésitez pas à vous référer aux expériences d’Alan Spade et Jacques Vandroux sur le sujet.

=> Une licence Indesign, pour la mise en page de votre œuvre ? Trop cher ? Ok. Surtout que les toutes dernières versions de ce cher logiciel sont à paiement mensuel ! Dans ce cas, accepterez-vous de payer la prestation d’un maquettiste pro ? Si ça se trouve, vous aurez droit à une réduction d’impôt, mais il faudra quand même débourser les sous.

Poursuivons avec la dernière catégorie de frais.

Catégorie 3 : les coûts cachés.

« Qu’est-ce donc que cette bête étrange ? » me direz-vous sûrement.

Il peut s’agir de coûts fixes ou variables, selon les cas. La différence avec les deux premières catégories, c’est que, bien souvent, au moment de déterminer le prix de vente TTC de votre livre, vous ignorez quel montant exact de coûts cachés vous aurez à débourser pour vendre lesdits livres. Donc, ils sont nettement plus difficiles à intégrer dans votre business plan.

Exemples de coûts cachés :

1/ Frais de promotion /service de presse :

Karine Carville offre un livre papier tous les 10 livres commandés dans le cadre de sa session actuelle de précommande. Cela représente donc un coût de 10 % sur chaque livre vendu en précommande. Il s’agit donc d’un coût variable, mais dont on ne connaît pas le montant à l’avance : impossible d’estimer le nombre de livres qui seront offerts.

2/ Il y a les services de presse, mais on peut aussi parler des « attachés de presse » :

A priori, un attaché de presse, c’est la personne qui parlera de nos livres aux journalistes (TV, magazines, etc.) de façon à ce que nos si belles oeuvres reçoivent un écho maximal chez le public. C’est un coût, c’est sûr. Je pense qu’il vaut mieux avoir déjà un nombre de romans publiés déjà important, de façon à répartir la charge sur plusieurs titres. Disons qu’il est plus rentable de payer pour avoir des retombées sur 5 romans que sur 1 seul, à mes yeux.

3/ Non facturation des frais de port aux clients :

Là encore, vu que ça ne concerne que certaines commandes (celles par la poste), impossible de savoir à l’avance combien ça vous coûtera. D’expérience, un livre envoyé au tarif lettres vous coûtera entre 2,50 € et 3 €. À noter que ce n’est a priori plus autorisé par La Poste, qui demande de passer par des colissimo, donc encore plus cher. Comptez plutôt dans les 4 € à 5 € par envoi. Mieux vaut limiter ce type de frais à l’envoi groupé d’au moins 2 livres, si vous voulez faire un tel cadeau à vos lecteurs et que vous souhaite respecter les CGV de La Poste.

 

3/ frais de participation à un salon / à une dédicace en centre culturel :

Vous avez prévu combien vous paierez en frais de salon sur la durée de vie de votre livre, vous ? Vous êtes fort. Parce que cela recouvre plusieurs types de frais, à savoir :

=> Frais de participation au salon / à la séance de dédicace : forfait au mètre linéaire ou coût variable basé sur le CA HT, parfois rien (les organisateurs prenant en considération le fait que vous avez déjà payé le déplacement), ça dépend. Il y a de tout, dans la nature.

Dans le cas des dépôts-ventes et des ventes en espace culturel, c’est généralement le libraire / l’espace culturel qui récupère le CA et vous lui facturez votre part. Ce qui implique d’avoir un statut ! Càd : auto-entrepreneur, ou société classique (pour récupérer la TVA).

=> Frais de bouche / de logement, si vous comptez rester plus d’une demi-journée.

Bah oui, faut bien manger, non ? Si vous êtes invités, bien sûr, ça ne vous coûte rien.

=> Frais de déplacement, si le salon / la séance de dédicace n’est pas dans votre région, il faut se rendre sur place. Là encore, si vous êtes invités, cela ne vous coûte rien.

=> Goodies: cartes postales / marque page à l’effigie de votre livre / cartes de visite à votre nom / banderolles / panneau d’informations / flyers / porte-clés / twingo clés en main / etc.

=> Achats de livres d’autres auteurs sur place. Si, j’insiste. Si vous n’étiez pas allé au salon X, vous n’auriez pas acheté les 10 livres de l’auteur Y. On peut considérer que ça compte. Bon, ok, cet exemple est un peu extrême. Libre à vous de ne pas le compter. ^^

 

Vous commencez à voir où je veux en venir, non ?

Oui, un auteur indé supporte nombre de frais que n’ont pas à supporter les auteurs tradis.

ATTENTION cependant : je parle du cas « normal » des auteurs tradis. Je suis sûr qu’il existe des maisons d’édition qui n’ont pas les moyens de payer les frais de déplacement de leurs auteurs, ni leurs frais d’inscription aux salons, et ainsi de suite. On parle là des coûts cachés.

On peut aussi noter à nouveau les frais d’impression papier du manuscrit et son envoi aux 10 500 éditeurs de la place. Bien sûr, ces frais-là ne concernent que les auteurs tradis ou hybrides (c’est-à-dire à la fois indépendants et édités de façon traditionnelle, selon leurs livres), mais pas les indés.

En définitive, j’ai le sentiment que nombre d’auteurs tradis, édités par des maisons d’édition aux moyens limités, ont finalement un parcours qui n’est pas si différent de celui d’un indé.

Mais il est à noter cependant qu’une maison d’édition qui ne paye pas les coûts fixes « visibles » et les coûts variables n’est pas une maison d’édition à compte d’éditeur, mais à compte d’auteur.

Ceci conclura le billet d’aujourd’hui. Vous trouverez ci-dessous le sommaire de l’ensemble de la série d’articles en cours.

Je vous souhaite à toutes et à tous de passer une bonne soirée et vous dit « à demain, si vous le voulez bien ! »

SOMMAIRE des différents articles sur le sujet « rentabilité du livre » :

Jour 1 : comparons ce qui est comparable. Amazon vous verse 70% au maximum, mais votre porte-monnaie n’en verra jamais la couleur. Pour en savoir plus

Jour 2 : Quels sont les différents type de coûts qui entre dans la détermination de la rentabilité de votre pris ? Pour en savoir plus

Jour 3 : Quid de la rentabilité (et des formalités administratives) d’un livre (papier et ebook) pour un auteur indé ? Pour en savoir plus