comment organiser l’écriture d’un roman

Bonjour tout le monde ! Ou plutôt, « bonsoir ».

Bousculant un peu mon planning blogesque, j’ai choisi de réagir aujourd’hui à un récent article de Jérémie Lebrunet (très intéressant au demeurant, je vous invite à le consulter).

Il s’agissait pour Jérémie de résumer la façon dont il s’était organisé pour écrire un début de roman (35 000 mots tout de même) en un mois. C’est le principe de base du « camp nanowrimo » ou « National Novel Writing Month ».

Pour la petite histoire, je n’ai jamais participé à ce genre d’événement. Peut-être un jour, sait-on jamais.

Or donc, me direz-vous, trêve de blabla : « comment convient-il de s’organiser pour écrire un roman » ?

« Nom d’un petit bonhomme », ajouterai-je même, paraphrasant ainsi Yogh Art lorsqu’il s’est aperçu que son projet d’artbook sur Ulule en était rendu à 40 % de financement, deux petites heures après son lancement. J’ai d’ailleurs contribué : Yogh Art est un brillant illustrateur qui gagne à être connu et qui collabore avec des maisons d’édition, mais aussi à l’élaboration de jeux vidéo et / ou de rôle, etc.

Mais assez d’apartés, venons-en au vif du sujet :

J’ai cherché (un peu) sur internet, et j’ai trouvé trente-six mille sites qui donnaient leur méthode (au moins !).

Parmi tout ce foisonnement, j’ai notamment feuilleté :

  • L’article du site « ecrire-un-roman.blogspot», qui se focalise sur l’utilisation d’un planning (et qui donne d’autres liens dans l’article)
  • L’articule du site « enviedecrire.com» qui s’appesantit sur l’intérêt de ne pas rester isolé dans son coin, mais définit aussi quelques étapes « essentielles » pour l’écriture d’un roman.
  • Le site « http://devenir-ecrivain.com» aurait plutôt tendance à donner des conseils plus généraux. On y trouve notamment l’idée qu’il ne s’agit pas de travailler en solitaire, mais on y tord aussi le mythe de la Muse au profit de la notion de « travail ».

Et tant d’autres encore… C’est à vous en donner le tournis…

Je ne prétendrai pas être plus malin que ceux qui m’ont précédé sur cette notion d’organisation du travail (j’insiste sur ce mot de « travail » !) d’écriture d’un(e) encyclopédie / roman / novella / nouvelle / micro-nouvelle / pépin / etc.

Je me contenterai de vous faire part de ce qui marche en ce qui me concerne !

Adaptez à votre cas, prenez, jetez, faites comme bon vous semble. Moi, en tout cas, je compte m’y tenir. Sachez seulement qu’il s’agit d’une « technique » suffisamment « lâche » (dans le sens « pas trop rigide ») pour convenir à pas mal de gens (toujours « selon moi »).

Mais laissez-moi d’abord vous raconter une histoire : celle d’un (tout jeune) auteur qui, auréolé (olé olé) d’un glorieux retour d’une maison d’édition sur l’un de ses écrits (son tout premier — tout petit — roman, en fait, qui récolta comme avis : « votre intrigue est naze, mais vous avez un talent certain pour l’écriture »), se dit qu’il va écrire le roman de sa vie.

Il se lance donc sur un nouveau projet de roman, qu’il devine plus abouti que le premier essai / échec.

Il continue sur sa lancée.

Parvenu à la moitié, il s’essouffle.

Les grandes vacances (il est encore étudiant) arrivent sur ces entrefaites et le coupent dans son élan.

Il ne reprend jamais l’écriture de ce roman (un jour, peut-être ?)

Cinq ou six ans passent, sans la moindre ligne couchée sur l’écran… Un concours de nouvelle le tire, un temps, de sa torpeur, puis plus rien pendant encore deux ans de plus.

Survient un concours de roman, parrainé par Harper Colins.

Bon. Qu’à cela ne tienne ! Je vais transformer ma dernière petite nouvelle en un roman !

Il se lance vraiment très fort, cette fois : il écrit jusqu’à minuit, une heure du matin presque tous les jours pendant plusieurs mois !

Il continue sur sa lancée, mais la date fatidique approche à grands pas.

N’ayant pas construit de synopsis au préalable, il s’essouffle, se perd dans des contradictions de plus en plus visibles et difficiles à corriger.

Il jette l’éponge. Il reprendra ce roman… Un jour, peut-être ?

Cet homme là, comme vous l’aurez compris, bande de futés que vous êtes, c’est moi avant de découvrir ma « technique secrète ».

Car oui, ça, c’était « avant » !

« Avant » que je n’abandonne les céréales et que j’opte pour le café noir.

Aujourd’hui, tout a changé, je ne suis plus cet « autre » qui ne finissait jamais ses romans. Je suis sérieux.

Entre temps, il s’est passé trois choses :

1/ J’ai progressé.

Pour ça, j’ai participé trois mois durant à un atelier d’écriture hebdomadaire sur paris.

J’ai bêta-lu et je me suis fait bêta-lire sur Cocyclics.

J’ai demandé à des contacts Facebook éclairés (entendez « travaillant en comité de lecture de maisons d’édition ou à tout le moins gravitant autour de ce petit monde ») leur avis sur ma capacité à être publié un jour. Joie, la réponse fut « Yes, you can ! ».

J’ai écrit des nouvelles et des micronouvelles. L’avantage ? Je me suis entraîné et j’ai glané au passage pas mal d’avis positifs de lecteurs qui m’ont copieusement encouragé dans cette ardue voie de l’écriture. Ça aide !

2/ J’ai gagné en rigueur et en régularité.

J’ai cessé d’attendre que ma muse daigne se pointer au balcon à la façon « Sœur Anne, Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

La réponse était, le plus souvent : « Je ne vois que la page blanche qui blanchoie et le jeu vidéo qui démarroie… »

Imaginez un peu le désarroi !

J’ai donc commencé à écrire tous les jours, ou presque. Bon, le week-end, c’est plus difficile : il y a les enfants qui crient partout autour de vous et tout ça.

Mais le reste du temps, c’est clair que je suis bien aidé par mes quatre heures de trajets maison-travail quotidiens, au cours desquels je suis assis (ouf !). J’écris donc surtout dans le train. Hier, j’ai (ac)couché de près de 4 000 mots dans ce laps de temps, idem aujourd’hui. C’est sûrement mon record et je ne l’atteins que rarement, rassurez-vous. Je ne suis pas un surhomme, non plus !

3/ J’ai repensé à une phrase célèbre.

Pardonnez-moi, je n’ai pas retrouvé la citation exacte, mais le sens était le suivant : « si une tâche te semble insurmontable, divise-la en plusieurs tâches difficiles. Puis, divise ces dernières en d’autres tâches, encore moins complexes, et ainsi de suite ».

Autrement dit, « à chaque jour suffit sa peine ». De la sorte, on court moins le risque de se faire écraser par l’ampleur du travail restant à réaliser.

« Tout cela est bien joli », me direz-vous à juste titre, « mais cela ne nous dit pas comment tu appliques ce précepte dans la pratique. »

Ne vous inquiétez pas, je compte bien aborder ce sujet ! Mais ça, ce sera demain, si vous le voulez bien !

Hé oui, j’ai atteint mon quota. 🙂

« Point trop n’en faut ! »

Je compte sur vous pour être au rendez-vous demain, à 20h précises ! (si je ne me plante pas dans la planification, pour une fois ^^’)

En attendant, je vous souhaite une bonne soirée !

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5 réflexions sur “comment organiser l’écriture d’un roman

  1. Salut Pascal,
    Content que mon article ait déclenché la publication de celui-ci, qui pourrait aussi se résumer par « il n’y a pas de secret : pour écrire, il faut écrire » XD Bon, et puis, lire et bêta-lire 😉
    Je ne connaissais pas le site « devenir écrivain », je vais aller voir.
    A+
    Jérémie

    PS : 4000 mots, c’est vraiment bien ! ^^

    • Hello Jérémie ! Merci pour ton commentaire. 🙂 C’est vrai qu’il n’y a pas de mystère. Il faut s’entraîner pour progresser.Et bêta-lire fait partie de l’entraînement, je pense.

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